La direction de Luxair ne reconnaît plus les conventions collectives. Et en a informé ses salariés. (Photo: Julien Becker /archives)

La direction de Luxair ne reconnaît plus les conventions collectives. Et en a informé ses salariés. (Photo: Julien Becker /archives)

Depuis ce 1er octobre, les salariés du groupe Luxair ne disposent plus de convention collective de travail après que la direction du groupe les a dénoncées. La situation est donc on ne peut plus dans l’impasse, d’autant que la procédure en cours auprès de l’Office national de conciliation n’a que très peu – pour ne pas dire aucune – chance d’aboutir.

«Ce mercredi, la direction de Luxair a adressé un courrier à chaque salarié pour lui indiquer que les conventions collectives dénoncées en juillet avaient cessé de produire leurs effets», souligne Hubert Hollerich, secrétaire syndical à l’OGBL.

Selon ce courrier, si les salaires, primes de fonction, 13e mois et suppléments de travail sont toujours maintenus, il n’est plus question depuis mercredi de grille de salaire, de promotion ni de congés de fidélités. «En outre», poursuit Hubert Hollerich, «pour ce qui concerne le personnel naviguant, les heures de vol vont être augmentées, celles de repos diminuées».

Le comité mixte ignoré

Pour le secrétaire syndical du département Aviation civile, il s’agit de la part de la direction de Luxair «d’une manière d’agir qui n’est pas correcte, car aucune décision n’a été prise en comité mixte».

Plus que jamais donc, les trois organisations syndicales représentées auprès de la compagnie aérienne nationale – OGBL, LCGB et NGL-SNEP –, fourbissent leurs armes dans l’optique d’un mouvement de grève qui devrait intervenir rapidement après la date du 6 novembre, quand l’Office national de conciliation aura prononcé la non-conciliation.

«En accord avec nos partenaires syndicaux, nous sommes occupés à préparer un référendum sur cette grève», termine Hubert Hollerich. «Et dans le cas d’un ‘oui’ à plus de 75%, nous mettrons nos menaces à exécution.»

Et ce, à moins que la direction de Luxair, comme l’exigent les syndicats, ne retire son cahier actuel de revendications, réinstalle les deux conventions collectives de travail qui viennent d’être abolies et accepte enfin des négociations sur la garantie de l’emploi. Ce qui semble peu probable dans le chef de la direction de Luxair qui souhaite négocier point par point plutôt que de signer un chèque en blanc aux syndicats.