En la dénonçant, Luxair prolonge la convention collective, comme la législation le prévoit. (Photo : Luxair)

En la dénonçant, Luxair prolonge la convention collective, comme la législation le prévoit. (Photo : Luxair)

Après Cargolux qui avait brutalement dénoncé la convention collective il y a quelques semaines, Luxair vient de choisir la même option, invoquant un contexte économique très difficile. « Pour résumer, nous ne pouvons pas dépenser plus d’argent que nous en avons », explique Yves Hoffmann, porte-parole de la compagnie aérienne nationale. « Nous voulons notamment revenir sur trois points : la durée et la flexibilité du temps de travail, les salaires et ses composantes », poursuit-il.

Validité prolongée

Alors que la convention collective parvenait à échéance à la fin de l’année, les négociations, débutées en avril dernier, n’avaient pour l’instant pas abouti. En la dénonçant, Luxair prolonge toutefois la convention collective d’un an, à compter de la date de dénonciation, comme cela est prévu dans le droit du travail. Le texte est donc encore valide jusqu’en octobre 2013.

Pour Luxair, qui emploie 2.400 personnes, c’est une manière de redéfinir le cadre des négociations, en fixant un calendrier plus serré. Une première réunion doit avoir lieu dans les six semaines.

« La direction veut imposer, par un pur chantage, une négociation vers le bas, et une dégradation des conditions actuellement en vigueur », protestent les syndicats OGBL et LCGB dans un communiqué conjoint.

Les représentants du personnel disent avoir été convoqués, ce lundi, à une réunion d’urgence, à laquelle ont participé le directeur général Adrien Ney ainsi que le président du conseil d’administration Paul Helminger.

Les syndicats refusent de signer

« Le document, préparé par la direction, prévoit la prise en compte du cahier de revendication des syndicats, mais uniquement dans la mesure où celui-ci contribuerait à une réduction des coûts salariaux. Les syndicats ont refusé de signer le document en question, notamment parce qu’à aucun moment, la direction n’était en mesure de présenter des chiffres justifiant leur affirmation selon laquelle la situation financière de l’entreprise serait mauvaise », poursuivent les syndicats.

Un appel à la manifestation est lancé par les syndicats le 13 novembre à 16 heures devant la Chambre des députés.