Le futur «Luxembourg Centre for Logistics» bénéficiera d'une dotation de l'État sur 10 ans de 15 millions d'euros et de fonds privés dans un deuxième temps, selon Rainer Klump, recteur de l'Uni. (Photo: Sven Becker)

Le futur «Luxembourg Centre for Logistics» bénéficiera d'une dotation de l'État sur 10 ans de 15 millions d'euros et de fonds privés dans un deuxième temps, selon Rainer Klump, recteur de l'Uni. (Photo: Sven Becker)

Faire du Luxembourg «une référence européenne en matière de formation, de recherche et d’innovation dans le secteur logistique» et permettre à l’Uni «de s’élever parmi les toutes premières universités». Tels sont les deux objectifs de l’accord signé entre l’Université du Luxembourg et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et dévoilé ce lundi par Marc Hansen (DP), secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, et Rainer Klump, recteur de l’Uni.

Concrètement, l’accord prévoit la mise en place d’une formation spécifique, rattachée à la faculté de Droit, d’Économie et de Finances, à destination d’une trentaine d’étudiants. Baptisé «Luxembourg Centre for Logistics», ce centre proposera des cycles d’études universitaires allant du bachelor au doctorat, mais aussi des programmes de formation continue.

Car «l’objectif est d’être en étroite coopération avec le secteur industriel», assure le recteur de l’Uni, qui précise que ce thème englobe non seulement «les multiples défis de la logistique, mais aussi les questions de droit commercial, la mise en place des infrastructures digitales ou bien encore les thèmes de la mobilité».

Le MIT partagera son savoir-faire et son réseau avec l'Uni.

Rainer Klump, recteur de l'Université du Luxembourg

Alors que la recherche d’un directeur et de «trois ou quatre personnes» pour encadrer cette formation ne débutera qu’en début d’année prochaine, le financement, lui, est d’ores et déjà fixé. L’État déboursera une enveloppe de 16 millions de dollars (15 millions d’euros) sur 10 ans, «ce qui est déjà compris dans la dotation globale de l’Uni qui est de 145 millions d’euros», précise Marc Hansen. Le recours à des partenaires privés est aussi envisagé, l’Uni tablant sur l’apport de fonds privés de l’ordre «de deux millions annuels». Cette aide ne devrait cependant pas arriver dès la première année, mais «lorsque la formation sera rodée», indique Rainer Klump. Comprenez d’ici à plusieurs années.

Aucun nom de partenaire potentiel privé n’a été donné, le recteur précisant toutefois que «les fonds supplémentaires pourraient ne pas provenir que du secteur industriel, mais aussi de fonds national de recherche ou des projets européens». Le MIT, de son côté, fournira «son savoir-faire et son réseau», selon Rainer Klump. Dans les faits, cela pourrait se traduire par l’envoi d’étudiants sur le campus américain, également par la mise en contact des chercheurs luxembourgeois «avec les experts éminents qui gravitent autour du MIT, mais aussi avec des contacts industriels du monde entier».

Pour le MIT, cet accord permet de mettre en place un partenariat de 10 ans, dans un domaine en pleine évolution, sans avoir à débourser un dollar, le projet étant «politiquement et financièrement soutenu par le gouvernement luxembourgeois».