Jean-Pierre Audy, vice-président de l'UMP et président de la délégation française du PPE au Parlement européen (Photo: DR)

Jean-Pierre Audy, vice-président de l'UMP et président de la délégation française du PPE au Parlement européen (Photo: DR)

«Pays artificiel» ou encore «paradis fiscal»: les propos tenus la semaine passée par le député et vice-président de l’UMP Laurent Wauquiez continuent de susciter des réactions, notamment au sein de son propre camp.

La dernière en date est celle d’un autre vice-président de l’UMP, Jean-Pierre Audy – par ailleurs président de la délégation française du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen – qui vient de s’adresser à l’eurodéputé luxembourgeois Charles Goerens (DP) qui avait interpellé vendredi l’UMP et ses représentants, à Paris comme à Strasbourg, suite à la diatribe prononcée par Wauquiez contre le Grand-Duché.

«Sans attendre la réponse du président (Jean-François Copé, ndlr) que j'ai eu personnellement sur ce sujet, les prises de position auxquelles vous faites allusion et exprimées par Laurent Wauquiez ne constituent pas la ligne politique de l'UMP», écrit Jean-Pierre Audy.

Indispensable et nécessaire

Quelques heures avant lui, c’est Anne Grommersch, la nouvelle députée-maire de Thionville, également membre de l’UMP, qui avait tenu à se désolidariser des paroles prononcées par Laurent Vauquiez sur BFM TV/RMC.

«Place financière de premier plan, le Luxembourg a mis en place depuis plusieurs années les procédures de transparence exigées par la Commission européenne», dit-elle.

«Par sa situation géographique et par son histoire, le Luxembourg est pétri de l’Histoire européenne. Il en est par conséquent un membre indispensable et nécessaire. C’est la raison pour laquelle le PPE a choisi comme candidat à la Présidence de la Commission européenne le Luxembourgeois, Jean-Claude Juncker», ajoute-t-elle encore.

Pour Anne Grommersch, il ne peut être question de tenter de briser par de tels propos les excellentes relations qu’ont toujours entretenues le Luxembourg, Thionville et le Nord-Mosellan. «Les travailleurs qui franchissent chaque jour la frontière pour se rendre au Luxembourg sont les meilleurs témoins de cette collaboration fructueuse», a-t-elle conclu.