Pour mieux défendre les consommateurs, l’ULC souhaite notamment la mise en place d’un ministère de la Protection des consommateurs lors de la prochaine législature. (Photo: Matic Zorman)

Pour mieux défendre les consommateurs, l’ULC souhaite notamment la mise en place d’un ministère de la Protection des consommateurs lors de la prochaine législature. (Photo: Matic Zorman)

Si l’analyse des programmes électoraux réalisée lundi par l’ULC a pu ressembler à un inventaire à la Prévert, l’idée principale se résume à un seul et même principe. Celui de voir se renforcer, au cours de la prochaine législature, le pouvoir d’achat des consommateurs. Pour cela, l’association milite pour une approche centralisée, comme cela a été le cas pour la première fois au cours de cette législature via l’intégration de cette question au sein du ministère de l’Agriculture et de la Viticulture. Un premier pas qui devrait cependant être poussé encore plus loin.

Si l’intégration de la protection des consommateurs dans le portefeuille géré par Fernand Etgen (DP) a permis «de regrouper toutes les compétences sous un même toit», selon Nico Hoffmann, président de l’ULC, elle devrait aboutir dans le prochain gouvernement à «un transfert de compétences des différents services répartis dans plusieurs autres ministères». Voire à «la création d’un ministère de la Protection des consommateurs proprement dit», selon lui. Une idée qui permettrait «de donner une meilleure visibilité» à la défense des droits des consommateurs et qui aurait reçu l’aval d’«une majorité de partis».

Pouvoir d’investigation et de sanction demandé

Trois mois après avoir présenté ses priorités pour la campagne, l’ULC persiste et signe donc. Défendant «une politique fiscale plus sociale et plus juste», l’association souhaite notamment voir «l’abolition de la classe d’impôt 1A et le reclassement des personnes concernées dans la classe 2», réitère sa revendication de voir entrer en vigueur «une tranche indiciaire compensatoire de 1,5» ou bien encore la mise en œuvre «de mesures appropriées et ciblées» destinées à «freiner la spéculation immobilière». Parmi elles, «une meilleure coopération entre l’État et les communes», «ramener à 3% le taux de TVA sur la construction» ou bien encore «l’accélération et la simplification des procédures administratives» dédiées à la construction de logements.

Autre cheval de bataille de l’ULC, la lutte contre «les tarifs bancaires abusifs» dont seraient victimes notamment les personnes âgées, mais aussi la mise en place «de transparence» dans le secteur des maisons de retraite via la création d’un comparateur destiné à avoir une vision des tarifs pratiqués par tous les établissements présents au Grand-Duché. Enfin, l’ULC juge nécessaire de voir la mise en œuvre prochaine de l’affichage obligatoire de la durée de vie des produits dans le cadre de la promotion de l’économie circulaire ou l’octroi de son ministère de tutelle d’un pouvoir d’investigation et de sanction. Pour Nico Hoffmann, tous ces thèmes «seront suivis de près, notamment lors des discussions de coalition».