Luis de Guindos devrait devenir vice-président de la Banque centrale européenne à compter du 1er juin. (Photo : Conseil européen)

Luis de Guindos devrait devenir vice-président de la Banque centrale européenne à compter du 1er juin. (Photo : Conseil européen)

Fini le suspense dans la course à la vice-présidence de la Banque centrale européenne (BCE): l’Irlande annonçait ce lundi qu’elle retirait son candidat, le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande, Philip Lane.

Ce sera donc Luis de Guindos, ministre de l’Économie espagnole appartenant à la famille politique du Parti populaire européen (PPE), qui a été désigné ce lundi par les ministres des Finances européens comme prochain vice-président de la BCE à Francfort.

Une décision définitive sera prise lors d’une réunion des chefs d’État et de gouvernement les 22 et 23 mars. Luis de Guindos remplacera (très certainement) le portugais Vítor Constâncio le 1er juin.

Hawkish ou dovish?

Le ministre des Finances français, Bruno Le Maire, interrogé par des journalistes à son arrivée à une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles ce lundi, n’estimait pas qu’en nommant un politicien à la Banque centrale, les décideurs auraient franchi «une ligne rouge».

En nommant Luis de Guindos, les décideurs européens augmentent la probabilité qu’un banquier des pays dits «nordiques», à l’approche plus «ferme» («hawkish»), remplace le président Mario Draghi fin 2019.

De manière générale, la politique monétaire de la BCE pourrait être moins «conciliante» («dovish») à l’avenir, notait Bank of America Merrill Lynch. En effet, trois des quatre positions à remplacer d’ici fin 2019 à la Banque centrale sont actuellement occupées par des banquiers à approche conciliante.