Le Premier ministre recevait ce jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk. (Photo: Conseil européen)

Le Premier ministre recevait ce jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk. (Photo: Conseil européen)

Depuis le Brexit, les dirigeants européens se questionnent sur la forme que doit prendre l’Union européenne à l’avenir, de ses rouages aux objectifs fondamentaux qui doivent être partagés par les 27. 

Un exercice de mea-culpa sur fond de crise migratoire, de montée populiste depuis plusieurs années pour ne parler que de ces facteurs qui poussent les chefs d’État et de gouvernement à se rencontrer en prélude au sommet de Bratislava prévu le 16 septembre. Une rencontre qui devait être informelle, mais qui devra, espèrent les europhiles, donner un premier signal de cohésion vers cette «autre Europe» que Xavier Bettel voudrait plus proche des citoyens.

Le Premier ministre recevait justement ce jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk, dans le cadre de plusieurs rencontres prévues. Xavier Bettel avait reçu mardi Miro Cerar, Premier ministre slovène, et s’était rendu à l’Élysée la semaine dernière. 

Priorité à la sécurité

Dans son allocution, Donald Tusk a décliné la priorité qui doit être portée sur tous les fronts. Tant du côté du contrôle aux frontières – avec le souci de ne plus reproduire les épisodes migratoires de 2015 – que du sentiment d’insécurité qui s’installe chez les citoyens quant à leur futur, dans un monde globalisé. «Nous devons nous mettre d’accord sur des objectifs communs», indique Donald Tusk quant à la finalité de la rencontre de Bratislava.

Il n’est pas de notre intention de parler du Royaume-Uni à Bratislava.

Donald Tusk 

Pas d’équivoque cependant concernant un agenda post-Brexit qui serait évoqué le 16 septembre, officiellement du moins. «Il n’est pas de notre intention de parler du Royaume-Uni à Bratislava ni de notre stratégie de négociation vis-à-vis du Royaume-Uni.»

Une manière de signaler que l’UE veut se recentrer sur ce qui la fortifie, mais aussi de rester ferme sur ses positions: pas de négociations sans que le Royaume-Uni n’invoque l’article 50 du traité de l’Union européenne qui prévoit un mécanisme de retrait volontaire et unilatéral d’un pays.