Paperjam.lu

 (Photo : Christophe Olinger)

On a tendance à utiliser le qualificatif « multifacettes » à tort et à travers. Mais s’il y a bien un comédien à qui ce terme convient, c’est Luc Schiltz. Tantôt à Bruxelles, tantôt à Luxembourg. Parfois au cinéma, souvent au théâtre et, même, dans des musées. Occasionnellement seul en scène, avec pourtant un très fort esprit de troupe. En français, en luxembourgeois ou en allemand : il n’est jamais là où on l’attend. « Je n’aime pas l’idée de rester en place, et de tourner en rond », avoue-t-il. Formé au Conservatoire de Liège, réputé plus engagé, plus brechtien que Bruxelles, Luc Schiltz a toujours joué de part et d’autre de la frontière. On a pu découvrir l’amplitude de ses capacités dans le solo Monocle, son talent d’improvisateur dans ses « visites guidées » au Casino Luxembourg, sa justesse dans D’Symetrie vum Päiperleck au cinéma, ou, au théâtre, dans L’homme qui ne trouvait plus son pays.

Membre fondateur de la compagnie

Vivarium Tremens, il apprécie le travail collectif, l’expérimentation et la rencontre des genres. « Notre collectif est né de l’envie d’une collaboration entre des comédiens et des musiciens. La scène est l’endroit parfait pour cela. » À la recherche d’un langage commun, ils considèrent que la musique ne doit pas seulement être la bande-son d’une pièce. Aussi, après Phasme (s), en 2007, c’est avec la même troupe qu’il revient pour Les Langues étrangères, écrit et mis en scène par François de Saint-Georges. L’histoire est celle de Diana Arenski, une compositrice, exubérante et fantaisiste, charismatique et iconoclaste. Elle réunit quelques amis pour leur faire jouer sa dernière composition. Sur scène : cinq comédiens, trois musiciens et un funambule offrent un moment inédit
aux spectateurs qui ne savent pas à quel saint se vouer. 

 

Les Langues étrangères : Les 8 et 11 décembre, à 20 h, au Studio du Grand Théâtre de Luxembourg.