LSK, avec siège boulevard Royal, va se déclarer en faillite. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

LSK, avec siège boulevard Royal, va se déclarer en faillite. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Les dirigeants de la société financière Leyne Strauss-Kahn, présidée jusqu’au 20 octobre dernier par l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, ont fait ce mercredi un aveu de faillite au Tribunal d'arrondissement de Luxembourg siègeant en matière commerciale. Le dossier est dans les mains du juge Jean-Paul Hoffmann qui dirige la 2e chambre du Tribunal et une décision est attendue cette semaine, selon le porte-parole de l'Administration judiciaire.

La situation financière de LSK, déjà précaire en 2012 comme l’avait signalé cette semaine Paperjam.lu, se serait aggravée après la découverte par les membres du conseil d’administration «des engagements supplémentaires au sein du groupe». Ces derniers auraient donc découvert l’ampleur de ces engagements après la mort par suicide, le 23 octobre denier, de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne.

«Après la disparition tragique de Thierry Leyne, président en exercice, les membres du conseil d'administration de la société LSK ont découvert des engagements supplémentaires au sein du groupe dont ils n'avaient pas connaissance et qui aggravent sa situation financière délicate», souligne un communiqué de la société luxembourgeoise.

Crédit compromis

«Le conseil d'administration, poursuit le texte, a constaté que ces nouvelles informations remettaient en cause la continuation de la société LSK, dont le crédit est irrémédiablement compromis. Par voie de conséquence, il a décidé de procéder à la déclaration de cessation des paiements de la société».

Cette décision intervient à quelques jours de la convocation de plusieurs assemblées de LSK, notamment pour présenter les comptes de 2013, toujours pas publiés, et acter un changement de nom, après le décès de Thierry Leyne.

La déclaration de faillite devrait encore être prononcée ce jeudi ou vendredi par le Tribunal de commerce et un liquidateur nommé, alors que la Commission de surveillance du secteur financier doit encore se prononcer avant le 17 novembre sur une procédure de sursis de paiement qui avait été sollicitée par l’une des principales filiales du groupe, la société de gestion de fortune Assya Asset Management.