En attendant le deuxième volet de l'affaire, LSK contre Maison Moderne, le holding présidé par DSK a été condamné vendredi à payer 2 millions à Bâloise. (Photo: Christophe Olinger / archives paperJam)

En attendant le deuxième volet de l'affaire, LSK contre Maison Moderne, le holding présidé par DSK a été condamné vendredi à payer 2 millions à Bâloise. (Photo: Christophe Olinger / archives paperJam)

Épilogue ce vendredi du procès en référé que se livrent Bâloise-Vie Luxembourg et le groupe Leyne Strauss-Kahn (LSK), présidé par l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn.

Aux termes d’une bataille épique qui a duré deux mois devant le tribunal luxembourgeois entre les renvois et les incidents, l’assureur, défendu par l’avocate Karine Vilret (Étude Vilret – Avocats), a obtenu ce qu’il voulait et même plus: la condamnation de la holding LSK, de sa filiale luxembourgeoise de gestion d’actifs Assya Asset Management et de leur actionnaire principal, le franco-israélien Thierry Leyne, à lui payer solidairement un montant de 2 millions d’euros, assortis des intérêts (6,5%) pour un rachat de titres (ses propres titres) auquel le groupe LSK s’était engagé, mais qui n’avait pas été honoré.

Ce qui avait poussé Bâloise à saisir la justice dans le cadre d’un référé provision et à demander la saisie des comptes en banque de LSK et Assya ainsi que la saisie des actions de Thierry Leyne dans le holding financier.

Test pour les liquidités de LSK 

Le juge Thierry Hoscheit a rendu vendredi une seule ordonnance où LSK a également été débouté de sa demande de levée des saisies arrêts sur trois de ses comptes en banque, à VP Bank, à la Bil et à la Banque de Luxembourg. Ces comptes avaient été saisis en août dernier à la demande de l’assureur luxembourgeois pour un montant de 2,5 millions d’euros et le resteront, a dit le juge, jusqu’à ce que le litige entre les deux anciens partenaires en affaires soit tranché au fond. Ce qui peut prendre plusieurs mois, voire des années.

Le blocage doit s’effectuer de «préférence» sur des avoirs en numéraire, indique le dispositif de l’ordonnance communiqué à Paperjam.lu par l’administration judiciaire.

Ce qui permettra sans doute de confirmer les affirmations qui avaient été lancées en août par Thierry Leyne vis-à-vis de Paperjam selon lesquelles son groupe n’avait pas de problèmes de liquidités.

En raison du secret bancaire, les demandeurs de saisie-arrêt, tel l’assureur Bâloise, ne peuvent pas savoir ce qui est sur les comptes en banque dont ils ont réclamé et obtenu le gel par décision judiciaire.

Et cerise sur le gâteau, le juge Thierry Hoscheit a fait droit à Bâloise de sa demande en obtention d’une indemnité de procédure: LSK a été condamné à lui verser une indemnité de procédure de 5.000 euros.