Les secteurs de l’énergie (ici, la centrale de Cattenom) et de l’automobile ont été dynamiques au second semestre. (Photo: Etienne Delorme/archives)

Les secteurs de l’énergie (ici, la centrale de Cattenom) et de l’automobile ont été dynamiques au second semestre. (Photo: Etienne Delorme/archives)

Le réseau «Entreprendre en Lorraine Nord» a publié, ce lundi, son indice de confiance semestriel. Pratiquement tous les voyants sont au vert.

Depuis juin 2008, le réseau «Entreprendre en Lorraine Nord» (ELN), qui compte plus de 130 entreprises membres (dont quelques-unes au Luxembourg), représentant pas moins de 23.000 emplois, publie, tous les semestres, l’indice ELN, un indicateur qui est à la fois caractéristique du vécu et du ressenti des entreprises, puisqu’établi sur la base d’un questionnaire portant sur le bilan des six mois écoulés et les perspectives des six mois à venir.

Pour la période juillet-décembre 2010, cet indice, présenté ce lundi à Thionville, à l’issue du premier conseil d’administration du réseau de l’année, a été de 980, en hausse de 95 points par rapport à l’indice précédent qui couvrait le premier semestre 2010. «C’est un résultat qui nous a agréablement surpris, car les indicateurs publiés par les institutions telles que la Banque de France ou les chambres de commerce ne sont pas aussi positifs», a indiqué Maud Korsec, directeur général de l’enseigne de distribution Geric, à Thionville, et responsable de la commission «Communication» d’ELN.

95% de satisfaits du niveau d’activité

En juin 2008, le tout premier Indice ELN publié était à 1.008 points. Il avait ensuite dégringolé en même temps que la crise économique avait fait son œuvre. Il est donc, aujourd’hui pratiquement revenu à son niveau d’origine. Il aura donc fallu deux ans et demi pour y parvenir, mais c’est la première fois que la progression entre deux publications de l’indice est aussi prononcée.

Cet indice, qui se base sur un échantillon représentatif de 32 entreprises, tous secteurs et toutes tailles confondus, et construit sur le principe «une opinion-une voix», couvre un certain nombre de problématiques clés: carnets de commandes, état des stocks, situation financière, emploi, investissements…

En juin 2010, 82% des répondants avaient évoqué un niveau d’activité «moyen» à «satisfaisant». Une proportion qui a bondi à 95% en décembre.

«Les secteurs de l’automobile et de l’énergie ont été particulièrement dynamiques, a indiqué Jacques Muller, membre associé du conseil d’administration d’ELN. Pratiquement tous les clignotants du tableau de bord sont passés au vert, sauf pour la sidérurgie, qui a vécu une fin d’année 2010 difficile, mais qui affiche des perspectives intéressantes pour 2011.»

Le niveau des carnets de commandes est jugé «satisfaisant» à 36% et «moyen» à 64%. Aucun des répondants ne l’a jugé «faible». Par ailleurs, 88% des entreprises retenues dans l’indice jugent «moyenne» ou «satisfaisante» leur situation financière. Elles n’étaient «que» 76% dans ce cas il y a six mois.

Embauches en vue

Une grande satisfaction transparaît également des données relatives à l’emploi, puisque 32% des entreprises ont augmenté leurs effectifs lors du second semestre 2010 et 64% les ont maintenus.

Et pour les six prochains mois, 45% des entreprises prévoient d’embaucher et 50% de maintenir au minimum leurs effectifs en l’état. «Il y a un an, pratiquement aucune des entreprises de l’échantillon n’envisageait de recruter», rappelle M. Muller.

La confiance retrouvée des entreprises se traduit également par leur propension à envisager des investissements. 86% des entreprises interrogées ont ainsi annoncé avoir maintenu ou augmenté leurs niveaux d’investissement au cours du semestre écoulé et 86% envisagent de maintenir ou d’augmenter ces investissements pour les six mois à venir. L’étude ne renseigne pas, néanmoins, sur les niveaux de ces investissements.

«Il faut considérer cet indice comme un baromètre de moral et non pas comme un pronostic de voyance, a tenu à préciser Anne Pedon-Flesch, la présidente du réseau ELN. Même si le moral des entreprises semble bien orienté, on n’est jamais à l’abri de rien, surtout au vu du contexte économique international actuel.»