Vincent Gross se montre enthousiaste quant aux perspectives de développement du numérique en Lorraine. (Photo: Lorntech)

Vincent Gross se montre enthousiaste quant aux perspectives de développement du numérique en Lorraine. (Photo: Lorntech)

Conçue dès le départ pour valoriser, fédérer et accompagner les acteurs du numérique en Lorraine, la plateforme Lorntech a investi un nouvel espace de création au numéro 7 de l’avenue Blida à Metz, un ancien dépôt de bus rénové. Des lieux collaboratifs similaires ont déjà été inaugurés au Centre d’affaires du quartier de la gare à Épinal, ainsi qu’au cœur du Pôle Renaissance de Nancy dans l’idée de booster l’écosystème et la créativité locale. Le quatrième endroit déjà annoncé sera le Pôle numérique de Thionville. Tous les quatre seront opérationnels d’ici la rentrée.

Carrefour de rencontre

Fraîchement réhabilité, le TCRM-Blida accueille déjà un FabLab, des artistes et un espace de coworking. «L’espace de Metz est un peu différent de par sa forte dimension culturelle», explique Vincent Gross, délégué général du Sillon lorrain, à l’initiative du dossier de candidature au label. «C’est un tiers lieu de travail, de production et d’innovation artistique et numérique. Ce sera un espace d’expression pour les talents et de stimulation transrégionale. Au-delà de la dimension purement start-up, nous voulons diffuser et consolider une culture d’entrepreneuriat. Nous espérons que la dynamique qui s’est initiée dépasse l’aspect technologique pour avoir une vraie empreinte sociétale.» Plus de 100% d’emploi dans le numérique dans les 10 ans et plus de 50% de PME en six ans, les promesses de développement attendues par Lorntech pour la région sont alléchantes si l’économie digitale prend son envol. Le réseau lorrain compte déjà 40 start-up, quatre accélérateurs, trois incubateurs et cinq Fablab dans son giron.

Label de qualité

En marge de ces hubs régionaux, Lorntech ambitionne d’obtenir le label Métropole Frenchtech, un projet qui devrait être couronné de succès dans les semaines à venir, puisque son dossier figure, aux côtés d’Avignon ou de Frenchtech Côte d'Azur, dans la deuxième vague de labellisation récemment annoncée par Axelle Lemaire, secrétaire d’État au Numérique, information confirmée par Manuel Valls la semaine précédente. «Depuis la constitution du dossier, le projet a bien mûri. Si ce label se confirme, ce sera un accélérateur pour tout le Sillon lorrain. Un de nos premiers buts sera de resserrer encore les liens dans toute la Grande Région. Nous sommes aujourd’hui en bonne voie pour l’obtenir, c’est très encourageant.»

À l’inverse d’autres métropoles françaises détentrices du label, comme Digital Grenoble ou Nantes Tech, le projet lorrain se distingue par son ampleur internationale. Plusieurs contacts ont ainsi déjà été noués avec des acteurs de la Place comme Silicon Luxembourg ou Luxinnovation, mais aussi avec les villes de Trèves et Sarrebruck. Si aucune date ni confirmation ferme n’a encore filtré, le portail Frenchtech fait référence à une labellisation avant l’été. L’objectif annoncé est de structurer les écosystèmes locaux pour permettre aux start-up de trouver toutes les ressources dont elles ont besoin pour croître dans leurs environs proches et devenir ainsi des «champions» internationaux.