Née sur des bases associatives en 1995, la radio est devenue un produit professionnel de l'autre côté de la frontière et une entreprise dotée des moyens ad hoc. (Photo: Lor'Fm)

Née sur des bases associatives en 1995, la radio est devenue un produit professionnel de l'autre côté de la frontière et une entreprise dotée des moyens ad hoc. (Photo: Lor'Fm)

À quand une radio francophone au Luxembourg? Des lecteurs ont récemment posé la question à Paperjam.lu. À quelques heures de l’échéance du dépôt des candidatures qui intervient ce vendredi 6 février à minuit, le tour d’horizon de candidats potentiels a été mené.

Tout d’abord du côté des groupes médias et de presse majeurs et donc susceptibles de vouloir tenter l’aventure sur les ondes, au départ de la seule fréquence ouverte: le 107,7 FM, l’une des anciennes occupées par DNR avant sa disparition.

RTL, candidat l’an dernier pour implanter RTL2 avant de voir sa volonté stoppée par décision de l’Autorité luxembourgeoise de l’audiovisuel, ne sera pas de cette nouvelle aventure. L’idée de créer une radio en français demeurait intéressante pour le groupe du boulevard Pierre Frieden mais à condition de disposer de plusieurs fréquences.

Du côté de Saint-Paul (actionnaire de DNR à l’époque) et d’Editpress, pas de candidature non plus. Il en est de même pour Maison Moderne, l’éditeur de Paperjam qui a étudié le dossier sans y donner une suite favorable.

Un prolongement «naturel»

Une autre candidature est apparue sur les radars, celle de la radio Lor’FM, basée comme son nom l’indique en Lorraine, avec son siège social situé à Cosnes-et-Romain, près de Longwy (54).

Son président et directeur général Alain Vicci a confirmé à Paperjam.lu avoir déposé un dossier de candidature. Une démarche «logique pour continuer à suivre les frontaliers comme nous le faisons tous les jours.»

Outre son public cible d’origine, Lor’FM veut aussi s’adresser à la communauté francophone du Grand-Duché avec «un pur produit conçu au Luxembourg», avec un programme musical en cohérence avec ce que propose la marque qui s’est bien implantée depuis sa création en 1995 sur base associative, avant d’opérer un tournant professionnel début des années 2000.

Combien d’emplois créés? La question reste en suspens et le patron de la radio veut d’abord et logiquement laisser le temps à l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel (Alia) d’examiner son dossier. L’avis de l’Alia sera ensuite transmis au ministre de tutelle, à savoir le Premier ministre Xavier Bettel. La décision finale interviendra en conseil de gouvernement.

Reste à attendre quelques heures pour en savoir éventuellement davantage sur les dossiers déposés en fonction de la stratégie de communication de l’exécutif.