Tout au long de la semaine, le gouvernement de Theresa May va publier ses positions sur les cinq thèmes officiels des négociations, dont la très attendue question des compétences de la CJUE sur le sol britannique. (Photo: Commission Européenne)

Tout au long de la semaine, le gouvernement de Theresa May va publier ses positions sur les cinq thèmes officiels des négociations, dont la très attendue question des compétences de la CJUE sur le sol britannique. (Photo: Commission Européenne)

Alors que les négociations officielles peinent à avancer, le gouvernement de Theresa May abat peu à peu ses cartes. Sur les cinq thèmes qui doivent être présentés au cours de la semaine, Londres a souhaité débuter par une proposition liée aux échanges commerciaux, le gouvernement conservateur plaidant pour que les biens mis sur le marché avant le Brexit puissent continuer à s’échanger librement après la sortie de l’UE.

Présentée dans un document de travail, cette proposition a été faite sans préciser ce que le gouvernement envisage pour les produits arrivant après. Selon les informations présentes dans le document technique publié par le ministère du Brexit, Londres souhaite que l’ensemble des biens en circulation avant mars 2019, date théorique d’entrée en vigueur du Brexit, puissent continuer à circuler et à être vendus librement entre le Royaume-Uni et le continent sans nouvelles exigences ou restrictions. Une libre-circulation qui concernerait tout type de produit sorti des usines et pour lequel une commande a été passée.

Notre séparation de l’UE et la relation future sont inextricablement liées.

David Davis, ministre du Brexit

Cette demande n’est en aucun cas une nouveauté, puisqu’elle s’inscrit dans la même logique qui avait poussé le gouvernement de Theresa May à demander la mise en place d’une union douanière temporaire de deux ans avec l’UE une fois le Brexit entré en vigueur. Objectif: continuer de bénéficier des dispositions identiques à celles du marché unique pour permettre au pays de négocier ses propres accords commerciaux.

«Il est clair que notre séparation de l’UE et la relation future sont inextricablement liées», a estimé le ministre du Brexit, David Davis, dans un communiqué accompagnant le document de travail. Selon lui, «ces documents vont contribuer à donner aux entreprises et aux consommateurs la certitude et la confiance dans le statut de locomotive économique du Royaume-Uni une fois que nous aurons quitté l’UE». De son côté, un porte-parole de la Commission européenne, cité par Les Échos, indique que «la situation n’a pas changé» en dépit de la publication de ces documents.

D’autres doivent suivre dans le courant de la semaine, sur des thèmes tels que les compétences de la CJUE, la confidentialité des documents officiels et des informations échangées avec l’UE, la coopération judiciaire civile ou les échanges de données entre l’UE et le Royaume-Uni. Cette publication intervient une semaine avant la reprise des négociations officielles dans le cadre d’une troisième session entre responsables britannique et européen. Cette dernière débutera le 28 août et s’étalera jusqu’à la fin du mois.