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Entrée en vigueur au 1er janvier 2000, la loi du 22 juin 1999 a rapidement été suivie d'effets. Le 7 mai dernier, l'INFPC a présenté un premier bilan chiffré des demandes de cofinancement déposées auprès du ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports. Sur les 164 demandes complètes parvenues depuis le début de l'année 2000, 150 ont été déclarées éligibles et, en date du 3 mai 2002, le montant de l'intervention publique (correspondant à 16% avant impôt du coût de l'investissement global réalisé par les entreprises en matière de formation professionnelle continue) s'est élevé à 8,8 millions d'Euro répartis sur 133 entreprises.

Les 17 autres dossiers sont toujours en cours de traitement.

Les trois quarts des entreprises concernées se concentrent en trois secteurs d'activité, dans des proportions sensiblement égales: Immobilier, location et services aux entreprises; Industrie manufacturière; Activités financières.

Autre donnée intéressante extraite de l'analyse d'une trentaine de bilans annuels de formation reçus par l'INFPC: l'investissement d'une entreprise en matière de formation professionnelle contenue se situe majoritairement dans une fourchette de 0,5% à 1,8% de sa masse salariale sachant, de toute façon, que le minimum requis est de 0,5%.

L'ensemble de ces données n'est, toutefois, qu'essentiellement indicatif, dans la mesure où il ne concerne qu'une petite partie des entreprises proposant des formations à leurs employés. D'ailleurs, selon des données établies par le CEPS/Instead et publiées en début d'année, sur base de chiffres datant de 1999, plus de 71% des entreprises au Luxembourg sont actives, d'une manière ou d'une autre, en matière de FPC (essentiellement sous forme de cours de formation externe, formation sur site et conférences), contre à peine 60% en 1993. Ce taux est, bien sûr, fonction des secteurs d'activité, mais il ne descend jamais en deçà de 53%.

Toujours selon le CEPS/Instead, les domaines de formation observés par stages les plus fréquemment dispensés par les entreprises à leur personnel sont ceux de l'ingénierie et de la fabrication (techniques de production) et de l'informatique.

La formation professionnelle continue, ça ne s'improvise pas et, à ce titre, l'INFPC organise une formation concrète reprenant les conditions et modalités d'accès à l'aide publique en matière de FPC. Cette formation est destinée à mieux faire connaître le contenu de la Loi-cadre du 22 juin 1999, de l'utiliser en tant qu'outil stratégique et d'aide à la professionnalisation des pratiques de formation et, bien sûr, d'être en mesure de remplir correctement les formulaires de demandes de cofinancement? Sept journées de formation sont programmées entre septembre et décembre prochains (voir p. 060).

Informations complémentaires sur la Loi-cadre: http://www.infpc.lu