Actuellement, c'est le métier de gestionnaire de flux qui manque le plus dans le secteur de la logistique. (Photo: Licence CC)

Actuellement, c'est le métier de gestionnaire de flux qui manque le plus dans le secteur de la logistique. (Photo: Licence CC)

Le secteur de la logistique, comptant parmi les piliers de la diversification économique du pays, souffre de longue date d’un manque de main-d’œuvre qualifiée.

Actuellement, selon le Cluster for Logistics, du point de vue des formations de base, ce sont les gestionnaires de flux – sous différentes dénominations – qui sont les plus recherchés, avec de préférence la maîtrise de plusieurs langues dont l’anglais, l’allemand et le français.

Les personnes recherchées doivent en outre, par les formations de base ou leur expérience, faire preuve d’un bon sens commercial, de manière à mieux intégrer le domaine de la logistique dite «contractuelle», une spécialité vers laquelle tend le secteur luxembourgeois pour mieux servir l’industrie et le commerce et ainsi se différencier en reprenant des activités commerciales que les clients des sociétés logistiques établies au Luxembourg souhaitent de plus en plus externaliser.

Le modèle allemand

À ces exigences, Malik Zeniti, manager du Cluster for Logistics, ajoute encore des notions de géographie ainsi que certaines connaissances administratives liées aux documents de transport et aux documents douaniers, en plus de ce qu’il appelle «des compétences sociales» que sont la fiabilité, la rigueur, le sens des responsabilités et une certaine flexibilité.

Actuellement, pour ces postes, les personnes recrutées proviennent le plus souvent d’entreprises où elles ont été formées en alternance sur base de formations allemandes en logistique, l’Allemagne étant le leader de ce secteur en Europe.

Pour tenter de combler le vide existant, le Cluster for Logistics – en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, des professionnels du secteur et des acteurs du monde économique – a mis au point deux formations de base qui sont sanctionnées par un diplôme d’aptitude professionnelle et un diplôme de technicien en logistique, en attendant un futur brevet technique supérieur (BTS) – sa dénomination exacte n’est pas encore arrêtée – qui formera ces gestionnaires de flux tant recherchés.

Le tout sera complété par le futur master spécialisé en «supply chain management» projeté par le Cluster for Logistics en partenariat avec l’Université du Luxembourg et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et d’autres formations qualifiantes proposées dans le cadre du master de commerce et de gestion.