Les employés du secteur de la construction attendent depuis deux ans la signature d’une nouvelle convention collective.  (Photo: Maison moderne / archives)

Les employés du secteur de la construction attendent depuis deux ans la signature d’une nouvelle convention collective.  (Photo: Maison moderne / archives)

Cela fait deux ans que le secteur de la construction n’a pas trouvé d’accord pour renouveler sa convention collective, des discussions qui n’en finissent plus et qui agacent l’OGBL. Alors que le patronat assure vouloir continuer le dialogue, l’OGBL assure, de son côté, être dans l’impasse.

Le point d’achoppement principal étant les revendications salariales quant aux salaires réels des employés du secteur. «Il y a 10 ans, les barèmes suivant l’ancienneté ont été supprimés», raconte Jean-Luc de Matteis, secrétaire central de la branche Bâtiment de l’OGBL. «Aujourd’hui, les employés ne progressent donc plus suivant leur ancienneté, mais suivant les formations qu’ils suivent. Le problème est que les patrons refusent à leurs employés de suivre les formations nécessaires, et ces derniers se retrouvent donc bloqués au niveau salarial, ils ne progresseront plus.»

70% des employés impactés

De fait, même si les salaires tarifaires augmentent, «70% des employés du secteur seront impactés et n’auront pas droit à ces augmentations sur leur salaire réel», ajoute le syndicaliste. Pour se donner une idée, le passage dans la grille des salaires de B1 à B2 équivaut à une augmentation de 1 euro de l’heure.

La réunion de protestation de ce jeudi soir va réunir des employés de certaines entreprises dont les délégués syndicaux sont actifs: CDCL, Soludec, Tralux et Ferrac. «Une première étape», d’après Jean-Luc de Matteis, qui compte mobiliser d’autres entreprises et leurs employés dans les jours et semaines à venir pour augmenter la mobilisation.