Joël Wozniak, general manager chez BSB Luxembourg (Photo: Julien Becker)

Joël Wozniak, general manager chez BSB Luxembourg (Photo: Julien Becker)

Avant d’intégrer BSB, Joël Wozniak a mis ses qualifications (diplôme d’ingénieur en télécom) et ses compétences au service de sociétés telles que Deloitte Consulting et Fujitsu Services, pour ne citer que les deux dernières en date.

En mars 2008, il se voit proposer le poste de directeur commercial chez BSB Luxembourg. Rapidement, son acuité managériale et commerciale le porte vers d’autres fonctions et il devient directeur général de l’entité, dès janvier 2009.

En 2011, il initie et prend la direction de Solfia, filiale de BSB en charge de la mise à disposition des logiciels BSB en mode Software as a Service (SaaS), et il se voit également confier le poste de COO du marché d’Europe centrale (incluant le Luxembourg, la Suisse et l’Allemagne dont, pour ces deux derniers pays, les ouvertures de bureaux sont imminentes).

De fournisseur à partenaire

La progression continue de BSB n’a pas été brisée par la crise. L’investissement à l’international a en particulier permis à l’entreprise de décrocher plusieurs nouveaux contrats alors qu’en local, la situation s’était momentanément ralentie. «Notre chiffre d’affaires a ainsi continué à croître, en 2008, 2009 et 2010, malgré le fait que les marges étaient un peu plus réduites, explique Joël Wozniak. Si nous avons tout de même fait preuve de plus de rigueur au niveau des dépenses, nous avons néanmoins poursuivi notre recrutement.» Ainsi, les équipes se sont-elles étoffées d’une centaine de nouveaux collaborateurs en 2010, après une soixantaine en 2008/2009. Il est vrai, aussi, qu’en 2010, BSB a vu son portefeuille clients s’épaissir d’une vingtaine de nouveaux contrats. «Mais le marché ne devrait reprendre son rythme de croisière qu’en 2012, car certains grands acteurs du secteur financier et bancaire sont encore en phase de préparation.» L’avenir s’annonce donc sous de bons auspices.

Il n’en reste pas moins vrai que ces signes encourageants ne sont pas non plus des gages de croissance sans faille quant à l’avenir. «Nous sommes continuellement dans l’optique de compléter notre gamme de services, d’où la création récente de Solfia. Notre objectif étant clairement de passer de fournisseur IT à partenaire IT», explique M. Wozniak, qui constate, en outre, une volonté des entreprises à reprendre la main sur leurs activités IT. Ce qui se traduit par moins de projets délégués à des sociétés tierces. «Il reste tout de même un certain niveau de délégation, notamment pour la mise en service de nouveaux logiciels.» La réflexion sur l’outsourcing IT et l’approche SaaS est donc plus que d’actualité.

D’autres facteurs affectent également, et à un degré différent, le marché IT. On peut citer le pouvoir attractif du Luxembourg (dont l’amélioration est du ressort à la fois des instances gouvernementales comme des sociétés) ou des problèmes liés aux BPO (Business Process Outsourcing). M. Wozniak déplore à ce sujet que «le Luxembourg est défavorisé par rapport à des pays tels que l’Irlande qui ont des régimes fiscaux attrayants pour les sociétés de type BPO».

Heureusement que le pays ne manque pas d’hommes d’influence prêts à mettre tout en œuvre pour rendre le marché local toujours plus compétitif. Parmi ceux-ci, Joël Wozniak cite Pierre Zimmer, directeur du Centre des technologies de l’information de l’Etat (CTIE) et administrateur délégué de Luxtrust, «car il a su porter plusieurs initiatives à terme et faire face à de nouveaux challenges économiques tout en tirant Luxtrust vers l’avant». Un exemple parmi d’autres.