En un peu moins de deux ans, le prix moyen du mètre carré locatif est passé de 38 à 42 euros. (Photo: archives paperJam)

En un peu moins de deux ans, le prix moyen du mètre carré locatif est passé de 38 à 42 euros. (Photo: archives paperJam)

2013 s’annonce comme une «bonne année» pour l’immobilier de bureau à Luxembourg-ville et dans sa grande périphérie, selon les dernières données fournies ce jeudi par Jones Lang LaSalle. En témoigne la prise en occupation des surfaces – en location ou en acquisition pour usage propre – qui devrait atteindre le même niveau que l’an dernier.

Au troisième trimestre de 2013, cette prise en occupation a été de 36.000 m2, portant à 103.000 m2 les surfaces disponibles louées depuis le début de l’année. Selon les estimations de Jones Lang LaSalle, 2013 devrait se clôturer sur un total de l’ordre de 145.000 m2, un niveau identique à celui de 2012.

Sur les 36.000 m2 mis en location ces trois derniers mois, un tiers l’ont été via une transaction du Parlement européen au Kirchberg. Dans un marché en très grande partie dominé par les banques, «c’est l’Europe qui revient», note Pierre-Paul Verelst, head of research pour la Belgique et le Luxembourg chez Jones Lang LaSalle. «D’autres transactions concernant des institutions européennes sont en cours, alors que ces dernières s’étaient montrées très discrètes ces cinq dernières années», précise-t-il encore.

Prix à la hausse

Autre particularité du marché enregistrée fin septembre: la faible disponibilité des surfaces puisque sur un stock existant de 3,5 millions m2 construits, seuls 5,3% sont aujourd’hui disponibles pour d’éventuels nouveaux occupants. Ce taux de disponibilité s’établissait à 6,5% fin 2012, et les analystes s’attendent à ce qu’il retrouve ce niveau l’an prochain.

Aujourd’hui donc, l’offre ne suit pas la demande, une situation observée dans la plupart des grandes villes européennes depuis la crise. D’où une hausse des prix qui, au Luxembourg, a vu le mètre carré passer en moyenne de 38 euros fin 2011 à 42 euros à la fin du mois dernier. «Peu de villes peuvent se targuer d’une telle performance dans un environnement économique morose», souligne Pierre-Paul Verelst.

Selon lui, ce marché à la fois stable et attractif – en comparaison avec d’autres villes comme Francfort, Bruxelles, Londres ou Amsterdam – ferait désormais le bonheur des investisseurs. S’ils sont toujours majoritairement Luxembourgeois et Belges, ces investisseurs sont aussi maintenant – un fait observé ces derniers temps – Français, Allemands ou issus d’autres nationalités.