Alors que la limite du congé maladie devrait passer de 52 à 78 semaines, le LCGB regrette ne pas avoir obtenu un congé sans limite dans le temps.  (Photo: DR)

Alors que la limite du congé maladie devrait passer de 52 à 78 semaines, le LCGB regrette ne pas avoir obtenu un congé sans limite dans le temps.  (Photo: DR)

Les discussions entre l’OGBL et le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, avaient abouti en avril dernier, après des discussions démarrées en décembre: le projet de loi pour étendre de 52 à 78 semaines la période maximale du congé maladie sur deux ans a été voté mercredi.

38 députés se sont proncés en sa faveur (LSAP, DP, déi gréng, ADR, déi Lénk et Jean-Marie Halsdorf du CSV). 22 députés du CSV se sont abstenus.

Ce projet de loi introduit également une reprise progressive du travail pour raisons thérapeutiques et amende la réforme de l’assurance dépendance.

Raté pour le LCGB. Le syndicat estime qu’il s’agit d’une poudre aux yeux électorale, pour faire croire aux employés qu’il s’agit d’une avancée sociale. Avantage financier net côté employeur, 34 millions d’euros en leur faveur, timide pas en avant pour les employés, un coût de 5 millions d’euros, note le LCGB dans un communiqué.

Un alignement avec le secteur public

Le syndicat avait en effet milité pour l’abrogation pure et simple de la limite du congé maladie et souhaitait un alignement avec le secteur public, plus généreux en la matière: «Un salarié gravement malade risque toujours la résiliation d’office de son contrat de travail à l’issue des 78 semaines de maladie, tombant par conséquent dans la précarité à cause d’un mécanisme légal, qui ne peut qu’être qualifié de guillotine sociale», détaille le syndicat dans son communiqué.

Alors qu’aujourd’hui une journée de mi-temps thérapeutique est comptabilisée comme une demi-journée de travail, à l’avenir, chaque jour de reprise progressive sera imputé comme une journée entière dans le calcul des 78 semaines de congé maladie maximum, sans tenir compte des fractions de temps travail effectivement presté.

Autre problème, la reprise progressive du travail au sortir du congé maladie de longue durée est entièrement à la charge de la Caisse nationale de santé, ce que le conseil d’État avait déjà critiqué, souligne le LCGB.

Même pour les amendements déposés, le LCGB n’est que partiellement satisfait et se dit «vigilant» pour la mise en application future de ces derniers.