L’IFBL (Institut de Formation Bancaire Luxembourg) étend ses activités au-delà de son cœur métier, actuellement en pleine crise. (Photo: Etienne Delorme/archives)

L’IFBL (Institut de Formation Bancaire Luxembourg) étend ses activités au-delà de son cœur métier, actuellement en pleine crise. (Photo: Etienne Delorme/archives)

L’IFBL (Institut de Formation Bancaire, Luxembourg) étend ses activités au-delà de son cœur de métier, actuellement en pleine crise. À partir de 2012, l’organisme de formation aussi appelé « l’Institut » met ainsi en place une nouvelle filière : « Carrière et développement personnel ». Avec l’objectif d’« aider les employeurs, les employés ainsi que les personnes à la recherche d’un emploi à affronter les nouvelles donnes du marché du travail ».

La nouvelle offre se compose de trois parties distinctes :
- Start your career, « pour écrire un CV, se présenter correctement, situer ses aptitudes personnelles... »
- Boost your career pour « diagnostiquer ses connaissances dans un métier précis afin d’améliorer sa performance »
- Redefine your career « pour faire un bilan de sa carrière et éventuellement changer de cap ».

Prolongement de Fit4Job

« Carrière et développement personnel » s’inscrit dans le prolongement de Fit4Job, un programme de réinsertion mis en place après la crise de 2008 par le ministère du Travail et l’IFBL pour aider les salariés qui ont perdu leur emploi, en particulier sur la place financière.

Présidé par Fouad Rathle, l’IFBL s’adapte à des temps difficiles où les banques ont tendance à rogner sur les budgets formation et à réduire leur personnel. Au cours de cette semaine, la Société Générale et BNP Paribas ont annoncé des plans de réduction d’effectifs dont les conséquences pour le Luxembourg sont encore inconnues.

Entre 2010 et 2011, le nombre de jours / hommes de formations dispensées par l’IFBL a reculé de 10.776 à 10.435. Or, dans le même temps, l’emploi salarié a augmenté de 1.400 personnes sur la place financière. « Les banques recrutent, mais ne font pas participer leur personnel aux formations d’insertion. Nous regrettons aussi que 40 à 50 banques de la Place (sur un total d’environ 145) ne fassent jamais appel à nos services », a déploré Serge De Cillia, administrateur délégué de l’IFBL.

L’Institut garde toutefois espoir que 2012 soit une année plus faste pour la formation financière en raison de la mise en œuvre de nouvelles réglementation bancaires.

« 2012 sera une année réglementaire. Les établissements financiers vont devoir s’adapter à toute une série de dossiers complexes (Bâle III, Fatca, Mifid, AIFM…) », a estimé Fouad Rathle.