Huit personnes, dont un ancien et deux actuels employés de l’État, auxquels le Parquet reproche entre autres la production de faux, leur usage ainsi que, selon leur rôle dans l’affaire, la corruption active ou passive, se défendent ces jours-ci au tribunal d’arrondissement. Elles auraient falsifié des documents pour procurer, contre rémunération, des autorisations d’établissement à des ressortissants portugais qui n’y avaient pas droit. Mais l’affaire dans l’affaire est une autre: c’est celle de l’ancien responsable du service des Autorisations Albert F., dont les anciens collègues sont unanimement d’accord qu’il était corrompu ou du moins que quelque chose n’allait pas avec sa manière de faire passer des dossiers. Et puis des enveloppes contenant de l’argent étaient apparues. La question se pose donc si l’ancien ministre des Classes moyennes Fernand Boden (CSV) a pu ignorer ce qui se passait dans son ministère. D’autant plus qu’il avait reçu les inculpés dans l’actuelle affaire de corruption chez lui, à la maison à Echternach. Malgré cette soirée conviviale, le Parquet n’a pas jugé utile d’appeler Fernand Boden, pas même pour témoigner.
World Wide Weiswampach
Sous le règne du maire Henri Rinnen, Weiswampach s’est transformée en boomtown du Nord, en Kirchberg ardennais. Un dédale de cités, de buildings de bureaux et de lotissements s’est créé dans cette commune à la frontière belgo-allemande. Cette croissance est une coproduction belgo-luxembourgeoise: une politique communale du laissez-faire et une fiscalité grand-ducale avenante ont su attirer le capital belge. Pour le maire, la construction de bureaux est une manière de «lier à long terme les investisseurs» au territoire. Chez d’autres habitants, la croissance forcenée crée un sentiment de malaise.
Le malentendu
Depuis presque un demi-siècle, le temps de travail légal n’a pas diminué, malgré les gains de productivité considérables provoqués entre-temps par l’apparition des ordinateurs, des robots, de l’internet, de la téléphonie mobile et des GPS. Cette semaine, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP), a dû s’expliquer devant deux commissions parlementaires parce qu’il avait mis en doute la semaine de 40 heures et provoqué l’ire des patrons et la méfiance des syndicats. Finalement, il a réussi à convaincre les parlementaires qu’il n’aspire nullement à devenir la Martine Aubry luxembourgeoise, à l’instar de la ministre du Travail qui avait introduit la semaine de 35 heures en France.