À lire dans le Land, le procès pour corruption de huit personnes. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

À lire dans le Land, le procès pour corruption de huit personnes. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Huit personnes, dont un ancien et deux actuels employés de l’État, auxquels le Parquet reproche entre autres la production de faux, leur usage ainsi que, selon leur rôle dans l’affaire, la corruption active ou passive, se défendent ces jours-ci au tribunal d’arrondissement. Elles auraient falsifié des documents pour procurer, contre rémunération, des autorisations d’établissement à des ressortissants portugais qui n’y avaient pas droit. Mais l’affaire dans l’affaire est une autre: c’est celle de l’ancien responsable du service des Autorisations Albert F., dont les anciens collègues sont unanimement d’accord qu’il était corrompu ou du moins que quelque chose n’allait pas avec sa manière de faire passer des dossiers. Et puis des enveloppes contenant de l’argent étaient apparues. La question se pose donc si l’ancien ministre des Classes moyennes Fernand Boden (CSV) a pu ignorer ce qui se passait dans son ministère. D’autant plus qu’il avait reçu les inculpés dans l’actuelle affaire de corruption chez lui, à la maison à Echternach. Malgré cette soirée conviviale, le Parquet n’a pas jugé utile d’appeler Fernand Boden, pas même pour témoigner.

World Wide Weiswampach

Sous le règne du maire Henri Rinnen, Weiswampach s’est transformée en boomtown du Nord, en Kirchberg ardennais. Un dédale de cités, de buildings de bureaux et de lotissements s’est créé dans cette commune à la frontière belgo-allemande. Cette croissance est une coproduction belgo-luxembourgeoise: une politique communale du laissez-faire et une fiscalité grand-ducale avenante ont su attirer le capital belge. Pour le maire, la construction de bureaux est une manière de «lier à long terme les investisseurs» au territoire. Chez d’autres habitants, la croissance forcenée crée un sentiment de malaise.

Le malentendu