Retrouvez le Lëtzebuerger Land dans les kiosques dès vendredi matin. (Photo: Land)

Retrouvez le Lëtzebuerger Land dans les kiosques dès vendredi matin. (Photo: Land)

En juillet déjà, Jean-Luc Dourson, ex-patron des Laboratoires Ketterthill, a déposé une plainte au pénal contre inconnu auprès du juge d’instruction à Luxembourg. Selon la nouvelle édition du Lëtzebuerger Land, Dourson dénonce des infractions de faux et usage de faux ainsi que d’abus de biens sociaux. Bien que déposé contre inconnu, le texte de la plainte, que le Land a pu se procurer, vise le management de Cerba European Lab. Il y a quatre ans, Ketterthill avait intégré Cerba, deuxième groupe européen de laboratoires d’analyses médicales. Dourson, devenu par la suite actionnaire de Cerba et administrateur délégué de la filiale luxembourgeoise dont il était auparavant propriétaire, explique en détail comment Cerba avait organisé «des ponctions illicites» dans la trésorerie de Ketterthill. Le laboratoire privé le plus important du Grand-Duché avait été qualifié comme la «Rolls-Royce» et «cash-machine» du groupe.  

L’éléphant dans un magasin de porcelaine

Il est devenu calme autour de la réforme des lycées. Mais la toute récente lettre de protestation des présidents des commissions des programmes de l’enseignement secondaire au ministre concernant la proposition sur les finalités scolaires montre bien que la bataille n’est pas encore décidée. Et que la réforme de l’enseignement secondaire, qui est définitivement en retard, rencontre encore de fortes oppositions. Sauf cette fois-ci, ce ne sont pas les enseignants sceptiques qui menacent le plus les efforts réformateurs, mais plutôt le ministre et ses conseillers et fonctionnaires eux-mêmes. Avec une coordination étonnamment négligente, un hyper-activisme dangereux et une ignorance complète des forces et des intérêts souvent opposés dans le secteur, le ministre libéral Claude Meisch risque de perdre la plus importante réforme de l’éducation nationale, avant même d'avoir commencé.

Rock’n’ Roeltgen

Dans un pays aussi petit que le Luxembourg et dans une structure aussi centralisée que l’OGBL, les personnalités et parcours biographiques comptent pour beaucoup. Stratège rusé pour les uns, cassant et inflexible pour les autres, André Roeltgen s’est décrit lui-même à plusieurs reprises comme «sträitbar Perséinlechkeet», en partie pour expliquer le score peu triomphal (81,86% des voix) avec lequel il s’était fait élire président au congrès de l’OGBL du 5 au 6 décembre 2014. (Dix ans plus tôt, Jean-Claude Reding avait obtenu 96,4% des voix.) L’OGBL serait-il en train de se radicaliser? Roeltgen renvoie la balle; ce serait au contraire le patronat imprégné de «l’idéologie de la compétitivité» qui se serait radicalisé. «Nous n’abordons pas les problèmes de manière séditieuse. Cela ne nous ressemble pas. En fait, nous sommes eng rouend Mass.» Depuis son élection, le nouveau président n’a de cesse de marteler qu’il est le garant de la continuité et qu’avec lui, il n’y aura ni rupture ni révolution.