Hans Ghyssaert: «Le secteur reste très volatil.» (Photo: Julien Becker)

Hans Ghyssaert: «Le secteur reste très volatil.» (Photo: Julien Becker)

Monsieur Ghyssaert, quel est l’événement qui vous a le plus marqué ces derniers temps?

«Je retiendrais plus particulièrement la journée d’entreprise que nous avons orchestrée pour les 40 ans d’une unité de production de produits cosmétiques, le mois dernier. Nous avons organisé des festivités foraines réparties sur 4,5 hectares, ce qui impliquait aussi l’aménagement de 28 toilettes (dont un certain nombre adapté aux personnes à mobilité réduite) et leurs évacuations, l’installation des conduites d’eau et d’électricité et la sécurisation de l’ensemble de la zone d’animation à l’aide, notamment, de 800 mètres de barrières bâchées et 300 mètres de barrières Nadar. Cinq groupes électrogènes et 500 mètres de câblage ont été nécessaires pour assurer l’ensemble des besoins électriques de la journée, qui comprenait, entre autres, l’alimentation du chapiteau de plus de 1.000 m2. Lors cette journée, les 2.500 personnes présentes ont consommé quelque 5.000 litres d’eau – le thermomètre a indiqué 31 °C et le soleil était omniprésent – ainsi que des centaines de bouteilles de limonade et de bière sans alcool. Enfin, les postes de secours que nous avions prévus sont intervenus une vingtaine de fois pour des actes mineurs. Cette journée reste mémorable! Et globalement, de l'avis général, ce fut une très belle réussite.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?

«Notre croissance financière repose essentiellement sur notre efficacité et notre rapidité de réaction aux demandes des clients. Nous n’avons pas la volonté d’agrandir notre entreprise, notamment parce que le secteur est trop volatil. Notre différentiation et nos forces sont basées sur notre volonté de livrer de la qualité, c’est-à-dire un service qui va au-delà des attentes du client, notre investissement personnel et la passion qui anime chacun d’entre nous. Ces trois forces font que notre société se consolide et gagne en notoriété sur le marché. Les messages de satisfaction de nos clients sont les meilleurs témoignages de notre implication et de la qualité de notre travail.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?

«Nous ne rencontrons pas de difficulté à recruter, et ce, quelle que soit la fonction. Je précise cependant que nous ne recrutons en général qu’après une période de stage.

Quel type de manager êtes-vous?

«Je me qualifierais d’humaniste, car je laisse aux jeunes la liberté de prendre des initiatives, de travailler en autonomie. J’interviens alors au moment des conclusions et des décisions. Si nécessaire, je suis disponible pour fournir assistance et conseils à qui en a besoin.

Quelles sont vos principales qualités?

«Parfois les qualités sont des défauts et vice versa. Il est donc difficile de se prononcer.

Et vos principaux défauts?

«Je suis parfois trop direct. Ceci est peut-être dû à mes origines flamandes. Ce défaut est souvent perçu comme un manque de diplomatie de la part d’interlocuteurs qui viendraient à subir cette tendance ‘directe’. Mais j’essaie de me corriger.

Si vous aviez dû exercer un autre métier, qu’auriez-vous aimé faire?

«Mon métier me satisfait entièrement. Je ne me verrais donc pas exercer une autre activité, si ce n’est éventuellement dans un rôle différent du monde de la communication.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?

«J’aurai alors 56 ans et la société 25 ans. L’objectif est donc de consolider au mieux notre agence, car la crise de 2009 a tout de même laissé des traces profondes.»