Netty Thines, administrateur délégué de Mediation (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Netty Thines, administrateur délégué de Mediation (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Netty Thines, vous êtes administrateur délégué de Mediation et organisatrice de ce premier congrès européen sur la communication événementielle. Pourquoi ce sujet au Luxembourg, maintenant?

«Mediation fête ses 20 ans et on voulait s’inscrire dans un programme utile, donnant de la valeur ajoutée au secteur. D’où ce premier sommet européen des spécialistes de l’événement, à Luxembourg, qui reçoit le soutien de l’International Special Events Society et MarkCom. C’est un vrai sommet, avec des invités de renom. Il sera l’occasion pour les professionnels d’élargir leur réseau au niveau international, mais également de débattre des enjeux des nouvelles tendances de la communication. Car la communication événementielle est un acteur important de l’économie en Europe. Il y a eu de grandes évolutions, un investissement dans la recherche, des progrès scientifiques réalisés dans le neuromarketing et dans la communication multisensorielle. Les conférences ont pour but de présenter ces nouvelles tendances grâce à des orateurs de renom tels que Ruud Janssen, créateur de The Meetings Initiative, ou Karsten Klepper, un des pionniers de la communication multisensorielle. On aura encore Elling Hamso, fondateur de l’European ROI Institute, qui montrera comment l’événement peut servir les objectifs de l’entreprise de façon mesurable. Nous pourrons aussi aborder les pistes sur les événements verts et la communication durable.

Luxembourg a-t-il une place à prendre dans ce concert international?

«Je le pense. Parce que, de plus en plus, on nous demande de jouer un rôle de consultant sur le projet global, sur sa philosophie. On n’est plus au temps où l’organisateur d’événement se contentait d’assurer la logistique et le bon déroulement. Il y a un gros travail de fond, des médias qui sont en mutation permanente. Il faut le savoir et se positionner, se préparer, voire se mettre à la page. Notre expérience nous autorise à dire qu’il y a encore une certaine immaturité. On investit encore beaucoup d’argent dans un événement sans avoir réfléchi à sa portée, à sa finalité, à son retour sur investissement.

D’autre part, on constate que le marché devient de plus en plus européen. Au Luxembourg comme ailleurs, les spécialistes de la communication événementielle ont besoin de s’appuyer sur un réseau de partenaires à l’extérieur. Ici, c’est l’occasion de croiser les expériences, d’apprendre sur ce qui se fait ailleurs et, le cas échéant, de rencontrer des partenaires potentiels.

Vous avez voulu un événement de qualité et qui apporte une valeur ajoutée à l’économie du pays. C’est ambitieux?

«Il y a de la matière, des intervenants internationaux et de réels enjeux. On attend environ 70 personnes et c’est un parti pris: nous avons voulu nous concentrer sur la qualité plutôt que sur un gros rassemblement. Le retour sur investissement des événements, leur impact économique dans un marketing global, ce sont des sujets importants. Nous en parlerons avec les ministres Françoise Hetto-Gaasch et Jeannot Krecké. Géraldine Knudson, city manager de la Ville de Luxembourg, viendra exposer le concept de Multiplicity, qui entend présenter les enjeux de la multiculturalité de la ville et comment les événements peuvent servir ces enjeux de manière quantifiable.

Alors oui, il y a de l’ambition dans ce congrès, qui cible les professionnels européens de l’événement, les médias, les instituts de recherche, les agences… Et il permet en plus de faire apprécier les richesses de notre pays, qui possède tous les avantages pour réussir des événements bien pensés. C’est pourquoi nous avons un programme de découverte, prévu le dernier jour du séjour.»