Comme en première instance, la cour administrative a confirmé la nécessité de réaliser une étude environnementale détaillée sur le site de Steinfort. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Comme en première instance, la cour administrative a confirmé la nécessité de réaliser une étude environnementale détaillée sur le site de Steinfort. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Tout comme en septembre dernier, les juges de la cour administrative ont donné raison à l’asbl Biergerinitiativ Keen Conteinerduerf am Duerf de Steinfort, opposée à l’implantation d’un village-conteneurs dans sa commune. Dans un jugement d’une quinzaine de pages, rendu mardi, les membres de la cour administrative estiment que le ministère du Développement durable et des Infrastructures (MDDI) avait en sa possession les éléments nécessaires pour amener à la réalisation d’une étude environnementale détaillée comme l’exige la loi.

Faisant état d’une «collecte imparfaite des faits» par le MDDI, les juges estiment que le site retenu par le gouvernement nécessite une analyse approfondie en raison «de la présence conjuguée à la fois du grand murin (une espèce de chauve-souris protégée, ndlr) et d’éléments potentiels de contamination relevant de l’activité antérieure». Selon toute vraisemblance, cette analyse devrait être connue fin février ou début mars, selon les informations de Paperjam.lu.

Refonte potentielle du projet initial

Contacté mercredi par Paperjam.lu, le MDDI a annoncé qu’il communiquera sa position officielle «dans le courant de la journée». En septembre dernier, lors du pourvoi en appel réalisé par le gouvernement, François Bausch (Déi Gréng) avait indiqué qu’«en attendant la décision du tribunal, nous allons approfondir les études environnementales et revenir sur la proposition de la commune de Steinfort». Autrement dit, une refonte potentielle du projet initial qui prévoyait l’accueil de 300 personnes.

Le bourgmestre de Steinfort, Jean-Marie Wirth (CSV), fait état, depuis l’été 2016, de sa préférence pour l’arrivée d’une centaine de personnes qui prendraient place non pas dans un village-conteneurs, mais au sein d’habitations achetées par la commune. Des biens immobiliers acquis via le transfert «des 11 millions que coûte un tel village-conteneurs à la commune». En septembre dernier, quatre logements situés dans la commune avaient d’ores et déjà été identifiés et «une dizaine d’autres devaient l’être à très court terme», selon le bourgmestre.

Pour rappel, la commune de Steinfort n’est pas la seule concernée par l’implantation d’un village-conteneurs. C’est le cas également de Diekirch, Junglinster et Mamer. Mais tout comme à Steinfort, cette décision a été prise en septembre 2015, en pleine arrivée massive de demandeurs de protection internationale, et des recours ont été déposés. Les verdicts sont attendus dans les mois à venir.