Pour Hélène Marchon, la fusion permet de disposer de relais globaux pour répondre aux besoins des clients. (Photo: John Paul)

Pour Hélène Marchon, la fusion permet de disposer de relais globaux pour répondre aux besoins des clients. (Photo: John Paul)

La conciergerie d’entreprise et les services de fidélisation haut de gamme font partie d’un des éléments de différenciation pour retenir d’une part des employés et d’autre part des relations d’affaires.

Dans le secteur, deux acteurs ont vraisemblablement choisi de rapprocher leurs forces pour donner naissance à un géant mondial, en l’occurrence le groupe français John Paul (fondé en 2007) et l’américain LesConcierges (fondé en 1987) qui viennent d’annoncer leur fusion.

Les réseaux de John Paul et LesConcierges unis rassemblent plus de 1.000 salariés (400 de John Paul et 600 pour LesConcierges) sur cinq continents. Une combinaison justifiée notamment par les demandes transfrontalières des clients premium, mais aussi aux groupes mondiaux de trouver un «one stop shop» pour leurs relations clients.

De Luxembourg à Bruxelles

Au Luxembourg, l’arrivée de John Paul remonte à 2014, suite à une alliance avec les fondateurs de Majordome (en 2011), Jérôme Grandidier et Hélène Marchon.

En quelques années, la marque s’est implantée dans les différents secteurs économiques du pays, de la place financière à l’industrie en passant par l’ICT.

«Nous avons dépoussiéré la conciergerie de palace en l’amenant, avec notre valeur ajoutée, vers les besoins des sociétés pour fidéliser leurs clients et collaborateurs, déclare Hélène Marchon, CEO de John Paul Luxembourg. Avec cette fusion, nous allons profiter au niveau local d’une aura mondiale et de compétences complémentaires.»

Le groupe fondé par David Amsellem mise en effet beaucoup sur ses outils technologiques pour affiner sa relation avec ses clients, voire anticiper les besoins de ceux-ci dans un monde de plus en plus digitalisé. 

Pour le bureau luxembourgeois qui compte sept employés, la globalisation des demandes avait en quelque sorte été expérimentée depuis quelques semaines avec l’implantation à Bruxelles auprès d’un des grands noms du gardiennage, et ce au départ des demandes exprimées au Luxembourg.

«Nous avons pour objectif de créer un bureau en Belgique d’ici fin 2016 et d’atteindre la dizaine de collaborateurs», ajoute Hélène Marchon.

Des ambitions «augmentées» pour reprendre le terme de «concierge augmenté» de David Amsellem, qui chapeaute désormais le nouveau groupe. À la croisée des services sur mesure et des possibilités technologiques, ce concept devrait permettre au groupe, dont la holding est basée à Londres, d’atteindre de nouveaux objectifs.

Comptabilisant plus d’un million de requêtes par an et affichant un chiffre d’affaires consolidé de 70 millions de dollars, l’ambition de John Paul est d’atteindre 150 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2017, sur un marché de la fidélisation estimé à plus de 30 milliards de dollars.

À l’avenir, la marque John Paul sera conservée pour l’entreprise, qui revendique désormais une place de numéro un mondial.