Les gens qui ont bénéficié d’une formation à l’entrepreneuriat sont plus ouverts à la création de leur propre affaire. (Photo: Sven Becker / Archives)

Les gens qui ont bénéficié d’une formation à l’entrepreneuriat sont plus ouverts à la création de leur propre affaire. (Photo: Sven Becker / Archives)

L’esprit d’entreprise au Luxembourg a atteint un bon niveau. Selon une étude menée par le Statec dans le cadre du programme international Global Entrepreneurship Monitor, la proportion de nouveaux entrepreneurs dans la population âgée de 18 à 64 ans a atteint 9,2% en 2016.

La moyenne européenne est de 8,6%. Basées sur une enquête auprès de 2.000 résidents, les statistiques luxembourgeoises montrent un niveau de nouveaux entrepreneurs relativement stable au sein de la population: 8,7% en 2013, 7,1% en 2014, et 10,2% en 2015.

Plus d’hommes, plus de migrants

Elle est aussi plus élevée que chez nos voisins directs. En Allemagne, le chiffre est de 4,6%, et en France de 5,3%. La Belgique n’a pas participé à l’enquête. C’est le Canada qui arrive en tête, avec un taux de 16,7%, alors que l’Italie ferme la marche avec 4,4%.

Au niveau des traits principaux de ces nouveaux entrepreneurs, le Statec montre une prédominance d’hommes. Ils sont en effet 10,9% parmi la population masculine, alors que les femmes «jeune entrepreneur» s’élèvent à 6,2%.

Le trait le plus marquant vient sans doute de la population issue de l’immigration, qui se montre nettement plus volontaire à créer sa propre entreprise. Parmi les immigrants de la première génération, leur part est de 13,2%. Elle tombe à 8,5% pour la seconde génération, ce qui reste plus important que la part dans la population indigène (8,1%).

Un choix, plus qu’un besoin

Un souci de créer son propre job qui, dans le cas de l’immigration, est souvent perçu comme une nécessité, alors que les entrepreneurs luxembourgeois sont plus tirés par des opportunités que des besoins. 10% des entrepreneurs locaux admettent l’être devenus parce qu’ils ne voyaient pas d’autre option, contre 21% au niveau européen.

L’étude publiée ce mercredi par l’office des statistiques luxembourgeois note encore que les politiques gouvernementales et les infrastructures facilitent l’émergence de cette nouvelle classe d’entrepreneurs, alors que les principales barrières sont le financement, la disponibilité de ressources-clés, comme les espaces de bureaux, et la rareté du personnel qualifié disponible.

Enfin, l’étude note encore que les gens qui ont reçu une formation à l’entrepreneuriat dans l’enseignement secondaire ou après sont plus enclins à créer leur propre entreprise.