Paperjam.lu

 

Paul Hammelmann (président du comité de direction, ACA)
«Mes voeux/souhaits pour 2011 sont qu’au Luxembourg on se défasse du langage de la lutte des classes et des ‘Dummwörter’ comme ‘compétitivité’ et ‘benchmarking’, pour revenir à un consensus social, mais également et surtout que l’on arrive à faire avancer le programme gouvernemental en matière d’amélioration de la qualité de vie au Luxembourg, c’est-à-dire du PIBien-être.»

Françoise Thoma (membre du comité de direction, BCEE)
«Et si on abordait autrement la question? Prendre des initiatives et agir au lieu de souhaiter et d’espérer… Oui, certes, je souhaite que 2011 soit une année prospère pour notre pays et ses habitants, que la bonne santé et le bonheur soient au rendez-vous… Mais comment puis-je y contribuer au quotidien, par mon propre engagement, et par le soutien que je donne à mes collègues, mes amis, mes proches? Un acte constructif, même à première vue peu signifiant ou banal, réalisé chaque jour de l’année 2011, mènera alors plus loin que de grands souhaits dont la réalisation est aléatoire ou relève de la providence. Si le 31 décembre 2011, je peux me dire qu’il y a eu, cette année, plus de jours où l’équilibre a penché du côté positif que d’autres, alors 2011 aura été empiriquement et très simplement une bonne et heureuse année. Si une majorité d’acteurs dans notre pays, dans tous les domaines de la vie économique, sociale, mais aussi privée, tirent à ce moment-là la même conclusion, alors nous aurons, tous ensemble, fait la différence en créant la masse critique décisive.»

Jean-Jacques Rommes (directeur général, ABBL)
«Chaque année à nouveau, rien ne me semble plus important que de former des vœux de paix et de prospérité pour ceux qui vivent dans la guerre et dans la misère. Dans l’actuelle situation d’insécurité économique et de déséquilibres globaux, j’espère que 2011 sera une année d’apaisement qui permettra de reprendre le chemin de la confiance, car sans elle, la paix et la prospérité sont illusoires.
Je souhaite que le monde politique applique les valeurs dont il se prévaut si souvent. En particulier, j’espère que le Luxembourg retrouvera les vertus qui ont longtemps été les siennes. Je souhaite à chacun de découvrir le bonheur qui est souvent plus proche qu’il ne le pense. Finalement, je nous souhaite à nous tous de mieux faire la part des choses entre l’être et le paraître.»

René Closter (president et CEO, Luxembourg Air Rescue)
«Il y a surtout un vœu qui est permanent et primordial: celui de ne jamais devoir vivre un accident d’un de mes collaborateurs! Comme fondateur et président, et étant en même temps pilote, je connais parfaitement les dangers que nos équipages encourent chaque jour. En effet, les collaborateurs LAR prennent régulièrement des risques pour sauver des vies lors de missions héliportées au Luxembourg, ou bien lors de missions de rapatriement du monde entier. C’est ainsi que je leur adresse mes vœux les plus sincères, pour que jamais un accident ne leur arrive et que chaque mission les ramène sains et saufs auprès de leurs proches!
Un autre vœu est celui que, peut-être un jour, le travail que nous effectuons depuis maintenant 22 ans dans l’intérêt de toute la population luxembourgeoise et de la Grande Région soit reconnu à sa juste valeur par les responsables politiques!»

Laurent Schonckert (administrateur délégué, Cactus)
«Mes vœux et souhaits pour 2011 sont de plusieurs ordres. Tout d’abord au niveau professionnel: l’année 2011 sera une année très  importante pour le groupe Cactus, dans la mesure où nous allons ouvrir dans la foulée deux nouveaux supermarchés en automne, à savoir à Redange et au Windhof. Je suis confiant dans le fait que ces deux réalisations seront couronnées de succès et nous aideront à fortifier la place de Cactus dans le monde de la grande distribution au Luxembourg.
En ce qui concerne le niveau plutôt personnel, j’espère que je resterai en bonne santé pour mener à bien toutes les tâches que je me suis données pour 2011. Je souhaite la même chose à ma famille et à toutes les personnes qui comptent dans ma vie. Dans un ordre subsidiaire: bonne chance à Fränk et Andy Schleck pour la saison 2011 et en particulier pour le Tour de France!»

Jean-Claude Bintz (CEO, Lakehouse)
«Tout d’abord et ceci en tant qu’égoïste que je suis: la santé pour moi et mes proches, car c’est la chose la plus importante.
Ensuite totalement utopique: carrément doubler le temps. Ainsi on pourra dire, par exemple, ‘je viendrai vers 27h30’. Ensuite, un peu utopique: essayer de se parler davantage en affaires, et trouver par exemple un accord sans devoir mettre une armée d’avocats dans
la discussion… Récemment, j’ai traité un dossier où il y avait 17 personnes en copie des mails, dont 12 étaient des avocats et leurs assistants. Je n’ai rien contre eux, mais sans toutes ces discussions juridiques beaucoup trop pointilleuses, la vie serait sans doute plus simple.
Ensuite, probablement utopique: que les banques soient un peu plus courageuses pour aider les entre­preneurs. Autrement, nous n’utiliserons les banques que pour gérer nos dépôts.
Enfin, un souhait pas utopique du tout, mais absolument nécessaire: la simplification administrative. A quand cette promesse de notre Premier ministre? A quand l’abolition des barrières et complications inutiles pour la création et la gestion simplifiées d’une entreprise?»

Miriam Mascherin (managing partner, Elite Advisers)
“Be a builder and build whatever you want but then once built do what? Start again. Be a cultivator and grow what ever you want. Be love, passion, help, ideas, and there is no end. Make your choice and then just do it in 2011 passionately!”

Edmond Israel (président honoraire, Clearstream Interna­tional)
«Dans le contexte d’une stratégie de croissance économique durable, je recommande de nous engager résolument sur la voie menant du ‘back office’ au ‘front office’, en mettant en place les mécanismes d’une gestion de fortune transcontinentale, notamment pour les investisseurs institutionnels.»

Norbert Becker (président du conseil d’administration, Atoz)
«1. Un chef de gouvernement à plein temps qui décide et exécute ses décisions dans l’intérêt de la nation sans être à la botte de forces syndicales.
2. Une équipe gouvernementale mobilisée autour d’une politique visant à relever les défis du pays en favorisant la croissance de notre économie, seul moyen d’assurer de façon pérenne la création d’emplois et d’assurer le bien-être de la nation.
3. Des entrepreneurs courageux qui investissent dans un environnement propice à l’investissement et à la prise de risques.
4. L’expansion du capital à risque comme moteur de développement.
5. La reconnaissance que notre système d’éducation est en déclin, un système qui est le plus cher du monde et l’un des moins performants.
6. La prise de conscience des responsables politiques que pour financer les engagements pris, notre économie doit croître de manière consistante à plus de 4% par an.
7. Un changement dans la pensée fondamentale que tout va mieux et qu’on sortira de la crise sans effort. Une société civile sortant de sa léthargie et prête à s’engager dans le débat.
8. L’arrêt du plébiscite, dans les sondages, des absents et des francs-tireurs.
9. Une presse indépendante et engagée, organisant les débats nécessaires sur des sujets fondamentaux en engageant la société civile à la réflexion.
10. Engager la nation sur un vrai projet politique d’avenir tenant compte des spécificités très particulières de notre pays par sa taille, sa localisation et son tissu économique.»

Carlo Thill (président du comité de direction, BGL BNP Paribas)
«J’espère que les efforts et les nombreuses réflexions qui seront encore à fournir et à mener en 2011, que ce soit au niveau économique, politique ou social, s’accorderont sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous désunit. Des réformes structurelles devront être entamées afin de maintenir la compétitivité de notre économie et de notre système social à long terme, sans pour autant hypothéquer les perspectives des générations futures. C’est pourquoi nos actions et nos démarches doivent être tournées vers l’avenir, c’est-à-dire aller au-delà d’une vision restrictive de l’immédiat.
Quant aux nombreuses nouvelles réglementations qui touchent et toucheront le secteur financier, je souhaite que les points d’ombre qui subsistent soient rapidement clarifiés et que les responsables politiques assurent un level playing field de façon à ce que l’économie européenne ne soit pas désavantagée par rapport aux économies des autres régions du monde. Ainsi, le secteur financier européen en général et le secteur financier luxembourgeois en particulier pourront se concentrer sur ce qui est essentiel: le service à l’économie et la qualité du service au client.
Dans un environnement économique mondial et européen toujours incertain, je suis confiant dans les forces et compétences de notre pays et notamment de notre place financière, un des piliers du bien-être de notre pays, pour relever les nombreux défis qui nous attendent.»

Fernand Grulms (CEO, Luxembourg for Finance)
«L’année 2010 a été une année de rupture. Rupture à deux niveaux. D’abord au niveau du fonctionnement du modèle luxembourgeois. Progressivement introduit après les années 1960, le modèle social luxembourgeois était une composante essentielle dans la création du bien-être de nos concitoyens au cours des 50 années. L’individualisation de la société, la globalisation et l’évolution des modèles de gouvernance ont changé la donne de la compétitivité et les relations entre partenaires sociaux. La deuxième rupture est la tourmente de l’euro. L’Europe n’était pas préparée à une situation de stress et les mesures entreprises ne semblent pas encore convaincre les marchés. 
En ce début d’année 2011, je nous souhaite du courage, de l’énergie et de la sagesse. L’enthousiasme reste modéré dans le monde de la finance, l’euro continuera à évoluer en pleurs. Mais nous avons la réelle chance que la zone euro maintienne une politique monétaire orthodoxe limitant le risque de voir se constituer de nouvelles poches spéculatives sur certains marchés. Il faudra développer rapidement une réelle vision pour une place financière ‘européenne’ et son rôle dans le monde. Un tel positionnement permettra à la place financière de Luxembourg de mieux encore jouer sa carte de centre de distribution de produits financiers à l’échelle globale.
Le débat sur la compétitivité européenne et luxembourgeoise va certainement continuer en 2011 et j’espère qu’il nous sera possible de renouer avec le modèle social luxembourgeois.
Je reste confiant dans le développement de la Place et de l’économie en général en tenant compte de nos points forts:
- 45.000 diplômés universitaires travaillent dans le secteur financier au sens large. Selon des chiffres de l’UEL, la proportion des diplômés universitaires dans la population active est passée de 18% en 2000 à 27% en 2007! Nous disposons donc d’un réservoir de matière grise énorme.
- Luxembourg garde le niveau d’endettement parmi les plus faibles de l’Union. Nous avons donc une marge de manœuvre à faire valoir- S’il est vrai que les régimes de sécurité sociale luxembourgeois devront affronter des défis incontournables, il reste qu’en termes comparatifs nos régimes restent relativement solides
Mais une chose est claire: en 2011, nous devrons – davantage encore que par le passé – retrousser nos manches pour avancer!»

François Valentiny (architecte)
«A l’ouest, rien de nouveau. Ce roman obscur, pessimiste, mais pacificateur, d’Erich Maria Remarque, me vient à l’esprit en observant notre développement économique, politique et social. Il me semble que de nos jours, la croissance économique et l´accroissement de nos biens matériels sont devenus pour nous l’échelle absolue des valeurs de notre existence et notre baromètre de satisfaction.
Ainsi, ces deux paramètres, liés l'un à l'autre comme des jumeaux, définissent les décisions politiques et économiques, depuis l´ère industrielle, alors qu´avant, ce sont les valeurs culturelles et sociales des États qui prévalaient.
Dans un monde globalisé, limites et valeurs de notre patrimoine culturel semblent disparues. Pour beaucoup d’entre nous, la croissance économique est devenue une religion de substitution, dont nous croyons qu´elle constitue le paramètre décisif pour notre prospérité matérielle, notre bon fonctionnement sociétal et finalement notre bonheur.
Ces trois dernières années, mes expériences à l'Est m'ont appris que l´économie chinoise avance à une vitesse délirante et va dans un très bref délai imposer à l'Ouest et aux États-Unis les limites de leur propre essor.
Alors nous devrions nous demander: comment allons-nous réagir lorsque la croissance, notre religion de substitution, ne nous apportera plus rien? Allons-nous continuer avec les mêmes égards envers la nature et les générations futures? Ou bien, allons-nous revoir nos valeurs politiques, économiques, culturelles et sociales?
Je nous souhaite donc pour la nouvelle année de nous pencher avec intelligence et sagesse sur notre passé, de nous prémunir de nos anciennes valeurs culturelles pour affronter avec patience, optimisme et surtout avec éthique les problèmes qui nous sont imposés.
Ou peut-être devrions-nous tout simplement, comme notre coutume le prévoit, rester humbles et nous souhaiter à tous une bonne santé et du bonheur pour 2011?»

Robert Weber (président national, LCGB)
«Face à la crise qui persiste sur notre marché du travail, et compte tenu du fait que le Luxembourg compte actuellement plus de 10% de travailleurs pauvres, mon souhait principal pour 2011, c’est une sortie sociale de la crise. En 2010, nous avons beaucoup parlé de l’indexation automatique des salaires et ceci dans l’optique de la compétitivité de l’économie luxembourgeoise. L’index est la seule garantie du pouvoir d’achat des salariés. Une modulation ou une abolition pure et simple du système n’aura aucune incidence positive sur le chômage au Grand-Duché et n’aidera certainement pas à amoindrir la pauvreté.
Si nous n’arrivons pas à agir au niveau de la pauvreté et du chômage au Luxembourg, il faut se demander qui servira tôt à tard de clients à nos entreprises? Il ne nous faut donc pas de discussions qui portent principalement sur la compétitivité, il nous faut avant tout une vision globale pour arriver à une sortie sociale de la crise!
Pour cela, les partenaires sociaux, syndicats et patronat, doivent assumer leur responsabilité sociale. C’est ainsi que nous pouvons à nouveau garantir plus de cohésion sociale dans notre société et contrecarrer la vague de nationalisme qui est en train de se manifester partout en Europe et qui n’épargne pas le Luxembourg.»

Didier Rouma (CEO, Tango)
«Je souhaite, simplement, que 2011 soit une année heureuse pour tous. Que ce soit en famille ou au travail, que nous cueillions notre propre bonheur tout en respectant ceux qui nous entourent.
Je souhaiterais aussi que nous apportions encore un peu plus de ‘vert’ dans notre vie au quotidien afin que nos enfants profitent pleinement de la beauté de notre Terre.
Si je le pouvais, j’aimerais rayer le mot ‘crise’ du dictionnaire, même si celle-ci nous a poussés à être encore meilleurs et plus compétitifs, que ce soit en affaires ou dans les loisirs.
Pour conclure, je voudrais que 2011 soit vécue par tous les hommes comme une magnifique danse, de manière dynamique, intense, belle et rythmée. Comme un… Tango!»

Lydia Mutsch (bourgmestre, Ville d’Esch-sur-Alzette)
«Mis à part la santé et le bonheur, que pouvons-nous espérer pour cette nouvelle année 2011? En tant que femme politique, repensant à tous les problèmes des années passées et considérant les importants défis de l’avenir, je dirais bien: des inspirations, des idées, des visions!
En 2011, essayons donc de trouver tous ensemble ces nouvelles idées qui vont nous éviter d’autres impasses inutiles, en utilisant ce qui est le propre de l’homme, ce sens remarquable qui lui permet depuis toujours de découvrir dans la réalité des possibilités pas encore réalisées: son imagination.
Dans le même ordre d’idées et à titre personnel, j’espère que les campagnes électorales de 2011 seront propices à un véritable débat d’idées et de visions intelligentes qui pourront profiter à l’avenir de ma ville, de la Grande Région et de notre pays.»

Pit Hentgen (directeur général, La Luxembourgeoise)
«Nous entamons l’année 5 de la crise, transformée de crise du système financier en crise économique ou du modèle capitaliste anglo-saxon qui continue pourtant à être défendu par les élites économiques et politiques. Bien que l’individualisme ait été croissant depuis les années cinquante, il s’en est suivi une profonde crise des valeurs, la confiance de la population active amenée à en supporter les conséquences ainsi que de leurs représentants, les syndicats, ayant été ébranlée.
Perte de confiance ne signifie pas nécessairement refus de solidarité. Encore faut-il que l’analyse des causes et effets de la crise actuelle soit partagée, que les réformes structurelles requises pour assurer la survie économique de notre nation soient perçues comme équitables, et qu’il se dégage, sur un plan international, des perspectives d’évolution de la pensée économique vers une éthique post-capitaliste.
A court terme, c’est à dire pour l’année 2011, je souhaite un retour à la solidarité nationale, à un dialogue franc, à une démarche commune se traduisant par un effort commun.»

Thierry Nothum (directeur, CLC)
«En ce début d’année, la Banque Centrale annonce qu’en décembre, ‘les consommateurs ont perdu le moral’. Toutes les composantes de l’indicateur de confiance se sont détériorées et indiquent que les ménages anticipent une dégradation de leur situation et de celle du pays au cours des douze prochains mois.
Le constat de la BCL ne fait qu’illustrer un des maux qui nous accompagne depuis des années.
Perte de confiance ou résignation? Ce phénomène psychologique collectif peut-il être généré par les discussions autour d’un budget de l’Etat déséquilibré et où les débats ont mis à nu la dégradation des finances publiques, et/ou par l’adoption du paquet anticrise dont les mesures pèseront sur les revenus des ménages dès janvier 2011? Un accord bipartite qui n’entame aucune réforme structurelle?
S’il nous est impossible de connaître toutes les raisons de cette baisse du moral, nous devrions au moins réfléchir à comment renverser cette tendance.
Mais comment faire si beaucoup de nos concitoyens et décideurs semblent encore sous le choc de la crise économique et financière, et restent tétanisés comme la souris devant le serpent? Certains attendent que le ciel s’ouvre et ne doutent pas d’un retour des trente glorieuses. D’autres encore nient carrément les réalités. Qu’ils relèvent de l’un ou de l’autre groupe, ils ont un même réflexe en commun, celui du refus! Une résistance stoïque à tout changement alors que la trésorerie de l’Etat et le développement de notre économie s’enlisent dans l’incapacité de notre pays d’engager de puissantes réformes.
Je souhaite qu’en 2011, nous bannissions l’égoïsme, que nous arrêtions de dire tout simplement ‘non’, que nous retrouvions les vertus qui étaient les nôtres du temps de l’industrialisation et qui ont sorti la population de la pauvreté.
Je souhaite que cette année amène un changement dans les attitudes, que nous puissions tous adopter une attitude constructive et volontariste qui accepte l’évolution actuelle du monde. Celle qui est capable de déboucher sur une vision commune de notre avenir, de faire du Luxembourg un projet commun. Une prise de conscience qu’il sera indispensable d’embrasser des choix stratégiques univoques, de trouver des consensus, de regagner le courage et la détermination qui, en toute sérénité, nous aideront à prendre des décisions.»

Gilles Schlesser (directeur, Luxinnovation)
«Qu’est-ce qui nous fera courir en 2011? Nos multiples motivations, envies et situations de vie? Les souhaits des uns et des autres sont-ils vraiment si différents?
Le citoyen lambda, tout comme ses ascendants, ne souhaite-t-il pas trouver tout simplement le bonheur, la santé et la réussite? Le chercheur dans son travail ne souhaite-t-il pas poser les bonnes questions pour y trouver ensuite les bonnes réponses? En essayant de mesurer le bien-être par exemple? Le politicien ne souhaite-t-il pas maximiser la satisfaction actuelle et future de la société dont il fait partie? Quant à l’entrepreneur, ne souhaite-t-il pas pouvoir jouer librement son rôle de créateur de valeur, de richesse et d’emploi, augmentant ainsi le bien-être de tous, en apportant innovation et progrès? Et que souhaite trouver le jeune? Reconnaissance, défis, opportunités, expériences?
Les choses vont devenir encore plus interconnectées, complexes et imprévisibles! Les trente derniers mois nous ont bien appris que des choses considérées comme immuables ont changé d’un jour à l‘autre! Est-ce que ce sera aussi le cas pour nos repères, nos règles, nos habitudes, nos croyances, nos besoins, nos souhaits?
Les crises vont-elles libérer nos capacités à imaginer différemment le monde avec ses besoins? En partageant des envies et surtout en mettant en œuvre des actions volontaristes? Les sujets ne manquent pas.
Un exemple pour illustrer? Une étude scientifique, publiée en 2010, a identifié les quatre meilleures habitudes de vie favorisant santé et espérance de vie. C’est tout simple et nous le savions déjà tous avant! ‘Ne pas fumer, consommer raisonnablement de l’alcool, bouger régulièrement et s’alimenter sainement!’ Appliqués, ces ‘résultats de recherche’ apportent des bénéfices immenses à notre société! Voilà une envie qui devrait nous faire courir en 2011!»

Thomas Seale (CEO, EFA)
«Nous avons traversé une période très difficile économiquement, avec une réaction politique du G20 qui est assez maladroite. Je pense que, globalement, nous devrions prendre des mesures pour recréer un environnement propice à la créativité et au développement économique.
Par conséquent, je souhaite adresser mes vœux aux:
- gouvernement/autorités: de reconnaître que ce sont les sociétés privées qui créent la richesse et l’emploi dans une économie. Une réglementation trop poussée et un Etat trop onéreux empêchent cette créativité vitale;
- syndicats: de reconnaître que le coût de la main-d’œuvre est un facteur déterminant et que la meilleure façon de conserver, voire de créer de l’emploi, est de devenir plus souple et non pas plus rigide;
- acteurs économiques: de pouvoir encore mieux innover, créer et trouver des niches responsables de valeur ajoutée.
Le rapport de l’Heritage Foundation de janvier 2011 place le Luxembourg au 13e rang dans son index Economic Freedom. Il serait bien de pouvoir arriver dans le peloton du top 10 l’année prochaine!»

David Arend (CFO, Cargolux)
«31 décembre/1er janvier: dates fatidiques:
- clôture du bilan/commencement du Nouvel An;
- bilan de l’année écoulée/résolutions et objectifs pour la nouvelle;
- la neige fondue et celle à venir.
Tout doit changer en 2011: il faut faire autre chose ou au moins faire les choses autrement!
Que Dieu nous prête vie et donne la santé pour le faire.»

Nico Simon (administrateur délégué, Utopia)
«Mes vœux (pieux) pour 2011: que les financiers de ce monde comprennent enfin que la solution miracle pour assouvir leur soif de bénéfices n’est pas un licenciement tous azimuts. Et que les employeurs et les salariés de ce monde comprennent qu’ils n’ont chacun pas que des droits, mais également des devoirs…»

Alain Kinsch (country managing partner, Ernst & Young)
«Le Luxembourg dispose d’un potentiel inhérent d’innovation et de renouveau ainsi que d’une capacité d’implémentation efficace et rapide de par ses forces naturelles, telles que les ‘chemins courts’, le pragmatisme et la proximité des acteurs publics et privés.
Je souhaite qu’ensemble, nous exploitions à fond ce potentiel naturel pour mener vers des transformations économiques et sociales structurelles afin de préserver la ‘success story’ du Luxembourg aussi pendant les 20 prochaines années.»