L’exploitation du lithium dont se nourrissent les batteries les plus performantes exige d’importants volumes d’eau: un vrai problème quand on observe que l’extraction de ce sel intervient principalement dans des régions arides. (Photo: Tongpatong)

L’exploitation du lithium dont se nourrissent les batteries les plus performantes exige d’importants volumes d’eau: un vrai problème quand on observe que l’extraction de ce sel intervient principalement dans des régions arides. (Photo: Tongpatong)

Il faut tout d’abord prendre en compte le mode de production de l’électricité utilisée pour la recharge des batteries. La part des énergies renouvelables dans la production d’électricité demeure largement minoritaire.

Les bornes de recharge sont donc alimentées dans une large mesure avec de l’énergie issue de centrales thermiques ou nucléaires, ce qui conduit à tempérer le bilan environnemental de la voiture électrique.

Entre les rejets de CO2 des centrales à charbon ou au fioul et les problèmes posés par le recyclage et l’enfouissement des déchets radioactifs, rouler à l’électricité n’est pas sans conséquences sur la planète.

Batteries, les mauvais élèves

L’autre point critique concerne les batteries, indispensables au stockage de l’énergie. La fabrication de ces accumulateurs utilise en effet de grandes quantités de terres et de métaux rares dont l’extraction, le traitement et le recyclage sont coûteux, complexes et souvent très polluants.

L’exploitation du lithium dont se nourrissent les batteries les plus performantes exige notamment d’importants volumes d’eau. Un vrai problème si l’on songe que l’extraction de ce sel intervient principalement dans des régions arides ou désertiques où l’eau devient l’enjeu d’arbitrage entre l’industrie minière et les besoins des populations locales (pour l’agriculture, notamment).

Les véhicules électriques ne sont pas exonérés non plus des travers environnementaux de leurs homologues thermiques puisqu’ils contiennent des centaines de kilos d’acier et d’alliages métalliques divers, de plastique, autant de matériaux qu’il faut produire et recycler. Sans compter l’impact des routes et de l’éclairage public sur l’environnement. Si la voiture électrique promet de rouler plus vert, il ne s’agit encore que d’un vert très pâle.