Le développement des technologies et de la numérisation révolutionnent, depuis quelques années, tout autant la façon de vivre que de travailler. C’est sur ce postulat que Randstad a mené la dernière édition de son Workmonitor trimestriel.
L’étude, menée dans 34 pays du monde entier – y compris le Luxembourg – et basée sur des interviews de personnes salariées (avec un minimum de 400 individus par pays), permet de mieux appréhender comment ces technologies influencent les contacts humains au sein des entreprises.
Sur un plan général, le constat posé par les salariés luxembourgeois est sans appel: ils sont 76% à estimer que les technologies rendent la société «moins humaine». C’est le plus haut pourcentage enregistré sur la question, très loin au-dessus de la moyenne globale (59%). L’Inde (75%), Hong Kong (74%) et Singapour (72%) suivent tout près, le premier pays européen suivant étant le Portugal (70%).
En corolaire, ils ne sont que 40% à estimer que les technologies peuvent se poser en facilitateur pour créer une société plus humaine, là où la moyenne est aussi de 59%. Seuls les répondants en République tchèque sont encore moins positifs sur la question (39%).
Un besoin de formation moins affirmé que la moyenne
Paradoxalement, ils ne sont, au Luxembourg, que 39% (contre 47% pour la moyenne de l’échantillon global) à estimer que l’omniprésence des technologies sur le lieu de travail les rend moins interconnectés «en vrai» avec leurs collègues.
Du coup, alors que 79% des personnes interrogées sur l’ensemble de l’enquête considèrent l’impact grandissant des technologies comme source d’opportunité dans leurs professions, ils ne sont que 63% à penser de même au Luxembourg. Seuls les Pays-Bas (56%) et le Japon (47%) se montrent encore plus méfiants.
Peut-être la méfiance générale vient-elle aussi d’une certaine méconnaissance de l’ensemble des possibilités permises grâce aux technologies. Ce qui expliquerait aussi que 69% des personnes interrogées dans l’ensemble de l’étude ressentent le besoin de suivre davantage de formations afin de rester «à la page» devant les évolutions technologiques. Un pourcentage qui n’est cependant «que» de 59% pour le Grand-Duché.