Via sa branche SEW, l’OGBL s’était déjà bien positionnée dans le débat et les manifestations pour l’enseignement. (Photo: SEW/OGBL)

Via sa branche SEW, l’OGBL s’était déjà bien positionnée dans le débat et les manifestations pour l’enseignement. (Photo: SEW/OGBL)

2013, année d’élections sociales. On est certes loin du mois de novembre, qui verra les salariés aller aux urnes pour élire leurs délégués dans les entreprises. Mais les enjeux du scrutin résonnent déjà dans la campagne sur le terrain, manifestement ouverte dans les discours et les façons d’agir.

Les syndicats, singulièrement les deux costauds, OGBL et LCGB, ne parlent pas vraiment d’une même voix. Ils échangent les noms d’oiseaux, distillent les procès d’intention, s’attaquent et se défendent l’un l’autre et s’opposent sur les stratégies. Cependant, l’union, qui ne fait pas leur force pour l’instant, ne serait sans doute pas inutile pour affronter les chantiers sociaux urgents.

Sidérurgie, aviation…

Le premier dossier très chaud de l’année syndicale, c’est le retour à la table des négociations, avec ArcelorMittal, pour renouveler la convention collective de travail, dénoncée à la mi-décembre 2012 par le sidérurgiste. Le premier round est prévu cette semaine et il faudra certainement plus d’une réunion, avant que la Tripartite sidérurgique scelle une nouvelle entente.

Ce n’est évidemment pas le seul dossier chaud. Selon un schéma similaire, mais dans un climat encore plus luxembourgo-luxembourgeois, les conventions collectives ont aussi été dénoncées par l’employeur, chez Luxair et Cargolux. Là aussi, le combat syndical s’annonce épique.

… et institutions financières

Ailleurs, 2013 ne se présente pas davantage comme un long fleuve tranquille. L’OGBL pressent – par la voix de son leader Jean-Claude Reding – que « les 12 mois à venir seront décisifs pour l'avenir du pays ». Le LCGB ne dit rien d’autre. Mais joue aussi sur le terrain de secteurs à conforter par les urnes sociales. Ainsi, le LCGB demande même une nouvelle Tripartite, axée sur les institutions financières celle-là. Ce qui ne devrait pas manquer de faire réagir l’Aleba par exemple, un peu à la manière des syndicats de la fonction publique qui avaient modérément goûté les façons d’agir, déjà différentes, des deux grandes centrales dans le dossier de la réforme des pensions.

Il semble bien que, pour chaque dossier, l’on doive s’attendre à une surenchère d’effets de la part des leaders syndicaux. L’arbitrage final sera exercé par les salariés, mais ceux-ci attendent sans doute, pour leur quotidien, des résultats concrets, avant ceux des urnes de novembre.