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Plus de 250.000 salariés étaient appelées aux urnes<br/>le 12 novembre, dans 2.800 entreprises.<br/>(Photo: ulien Becker) 

Satisfaction pour tous. Tel est le constat dressé à l’issue du scrutin du 12 novembre, où les salariés ont élu leurs délégués du personnel dans quelque 2.800 entreprises. Davantage de candidats se présentant avec une étiquette syndicale et résultats en hausse pour les trois grandes centrales (OGBL, LCGB et ALEBA): ce scrutin renforce la présence syndicale dans les entreprises. Sans doute un effet de la crise, les salariés mettant leur confiance dans des délégués qu’ils imaginent plus «expérimentés» et plus au fait des rouages de la négociation.

Les résultats eux-mêmes sont sans grande surprise: avec plus de 2.000 mandats (1.590 en 2003, soit une progression d’environ 30%), l’OGBL conforte sa place de premier syndicat du pays et effectue quelques percées remarquables dans de nouvelles branches, comme le commerce. «Nous avons la majorité absolue des sièges sur tous les grands sites d'ArcelorMittal et nous atteignons même la majorité dans l'administration», s’est félicité par ailleurs le président du syndicat, Jean-Claude Reding.

Avec un peu plus d’un millier de mandats, le LCGB reste l’éternel numéro 2 mais enregistre lui aussi de meilleurs résultats qu’il y a cinq ans. Le syndicat chrétien réussit quelques belles percées, notamment dans les secteurs de la construction et des autobus. Quant à l’ALEBA, elle conserve la plupart de ses bastions financiers et se félicite d’un score supérieur à 2003 qui renforce notamment ses positions dans le secteur des assurances, où sa représentativité pourrait atteindre 90%, selon son président, Marc Glesener.

Tous les regards sont désormais tournés vers la Chambre des salariés. Les résultats du scrutin ne seront pas connus avant plusieurs semaines mais un mauvais chiffre se profile déjà: le taux de participation n’excèderait pas 35%.