Les syndicats se préparent pour les élections sociales du printemps prochain. (Photo: Shutterstock)

Les syndicats se préparent pour les élections sociales du printemps prochain. (Photo: Shutterstock)

Une campagne chasse l’autre. Après le scrutin législatif, d’autres élections arrivent sur le devant de la scène. Les protagonistes sont cette fois les syndicats, qui affûtent leurs armes pour les élections sociales du printemps prochain. À l’heure de boucler ces lignes, l’Aleba – premier syndicat de la Place –, qui a eu fort à faire autour des négociations de la nouvelle convention collective du secteur bancaire, annonçait une conférence de presse pour le 22 novembre. 

La concurrence n’est pas en reste puisque l’OGBL a annoncé le 5 novembre dernier que ses branches «Services» et «Secteur bancaire et assurances» allaient unir leurs forces le temps de la campagne pour défendre leur vision d’un futur de la Place qui sera toujours plus marqué par la digitalisation et son impact dans l’exercice des métiers. Pour sa campagne, l’OGBL met sur la table 10 exigences pour «donner une vraie chance aux salariés de se réinventer» dont «l’introduction de nouveaux droits», comme celui à la déconnexion ou celui à la formation continue, la mise en place «le plus rapidement possible par le nouveau gouvernement» du compte épargne-temps (idées partagées par le LCGB et émanant de la CGFP), ou l’instauration de moyens de contrôle du temps de travail individuel. 

La future cohésion sociale

Le LCGB présentait ses priorités le 13 novembre avec, là aussi, un fort accent digital. Le syndicat chrétien veut «répondre aux mutations du travail 4.0», pour anticiper des transformations qui impacteront «la future cohésion sociale». Cinq idées maîtresses sont défendues: le renforcement du pouvoir d’achat «via le maintien de l’indexation», les adaptations du temps de travail «pour une plus grande flexibilité», la mise en œuvre «d’une meilleure protection des salariés malades et d’une amélioration du reclassement professionnel», la volonté de voir appliquer «une équité absolue entre secteurs public et privé» contre le risque de chômage ou de maladie, et enfin, «la minimisation du risque de cassure digitale en fonction de l’âge». 

La Place visée

L’un comme l’autre espèrent gagner des points lors de ces élections sociales qui seront organisées le 12 mars 2019. Le choix des délégués d’entreprise et de la composition de la Chambre des salariés s’adresse à l’ensemble des salariés du Grand-Duché âgés de plus de 18 ans et actifs depuis plus de six mois dans leur entreprise. Le LCGB veut «sortir renforcé de ces élections, dans tous les secteurs d’activité», d’autant plus que le thème de la digitalisation «va bien au-delà de cette campagne des élections sociales, puisqu’il va occuper la plupart des débats au cours des prochaines années», estime son président Patrick Dury

L’OGBL veut conforter son statut de syndicat numéro un en essayant de détrôner l’Aleba de sa position majoritaire dans le secteur financier. Chacun déploiera ses slogans et ses moyens pour toucher l’électeur-salarié. À l’OGBL des sous-bocks, au LCGB des peluches vertes. Pourvu que les propositions ne soient pas non plus que des gadgets.