Face à l'absence de terrain, le projet de tournoi de tennis sur gazon au Luxembourg juste avant Wimbledon a été retoqué par l'ATP. (Photo: Licence C.C.)

Face à l'absence de terrain, le projet de tournoi de tennis sur gazon au Luxembourg juste avant Wimbledon a été retoqué par l'ATP. (Photo: Licence C.C.)

Annoncé dans un premier temps pour 2016, puis pour 2017, le projet de tournoi ATP 250 sur gazon au Luxembourg ne verra finalement pas le jour. Tel en a décidé l’ATP, organisme en charge du circuit professionnel masculin, qui a préféré accorder les droits d’organisation d’une compétition juste avant le tournoi de Wimbledon au site turc d’Antalya. Même si aucun détail sur les raisons de ce choix n’a été avancé par l’ATP, les difficultés du projet d’Yvon Gérard, organisateur de l’Open de Moselle, et de Jean-François Caujolle, responsable des tournois de Marseille et de Nice, étaient connues depuis des mois.

Après l’officialisation de leur projet, les promoteurs avaient fait profil bas, notamment auprès des autorités luxembourgeoises. Jusqu’à la fin octobre, date d’une réunion à laquelle avaient participé non seulement Romain Schneider (LSAP), ministre des Sports, et Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la capitale, mais aussi Gilles Muller, no1 du tennis luxembourgeois, soutien du projet, et Claude Lamberty, président de la Fédération de tennis.

Nous n'avons pas trouvé de site malgré toute l'énergie déployée.

Yvon Gérard, promoteur du projet de tournoi sur gazon à Luxembourg

Au cœur des discussions: la recherche d’un site où implanter les infrastructures nécessaires à l’accueil «de joueurs du top 10 mondial». Sauf qu’aucune des pistes évoquées, à savoir un terrain à Kockelscheuer et un autre au Kirchberg, n’a abouti, le premier étant jugé trop compliqué à aménager en raison de la présence d’un espace boisé, le second étant destiné à être construit dans les prochaines années.

«La raison du refus de l’ATP est très simple: nous n'avons pas trouvé de site à Luxembourg prêt à nous accueillir malgré toute l'énergie déployée. Nous sommes déçus bien évidemment», assure Yvon Gérard, contacté par Paperjam.lu. En plus de l’absence de terrain, d’autres sources, évoquent, elles, «un financement qui n’était pas réglé dès le départ» et des attentes de subventions «de l’ordre d’un tiers, ce qui aurait dépassé les possibilités financières pour ce type de projet du ministère des Sports et de la Ville de Luxembourg réunis».

Silence radio des promoteurs du second projet

Des propos réfutés par Yvon Gérard, qui assure que «dans la mesure où nous n'avons pas trouvé de site, nous n’avons fait aucune demande de partenariat public et notre financement était très solide». Et ce dernier d’affirmer que «la réalité est qu'il n'y a pas eu de véritable volonté politique d'accueillir l'événement». Selon le ministère des Sports, le projet de tournoi sur gazon aurait coûté 4,2 millions d’euros par an, contre 3 millions selon les estimations dévoilées par les organisateurs français.

Concernant le deuxième projet de tournoi ATP, indoor cette fois-ci et dévoilé en mai dernier, aucune communication. Présenté par 4EverSports, le projet prévoyait la présence «d’au moins deux joueurs du top 10 mondial» et devait être soutenu par deux banques «non européennes». Le tout devant se dérouler dans l’enceinte de la Coque. Malgré les nombreuses relances, la jeune société luxembourgeoise n’a jamais répondu aux sollicitations, laissant planer le doute sur l'avenir du projet.