Avec près de huit millions de personnes employées en Europe comme spécialistes ICT, le secteur ne cesse de prendre de l’importance. En 2014, il représentait ainsi 3,7% de l’emploi total au sein des 28 États membres, selon les données Eurostat, publiées ce jeudi. Un segment composé très majoritairement d’hommes (81,9%), titulaires pour la majorité d’entre eux (56,5%) d’un diplôme de l’enseignement supérieur, et considéré de plus en plus comme un secteur stratégique.

Bien que près de la moitié d’entre eux soient localisés au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, les acteurs du secteur ICT sont les plus présents au sein de la population active dans les pays ayant misé sur ce secteur, afin de diversifier leur économie et/ou de se placer comme un acteur majeur. Ils représentent ainsi plus de 5% de la population active en Finlande, en Suède, au Luxembourg, en Estonie et aux Pays-Bas. Bien loin des taux enregistrés en Grèce (1,3%), en Bulgarie ou en Lituanie (1,9% chacun).

Les difficultés rencontrées par les entreprises au Luxembourg se retrouvent également au niveau européen. Dans une moindre mesure cependant. En 2014, près de 40% des sociétés implantées au sein des 28 ayant recruté ou tenté de recruter possédaient des postes vacants. Seules les entreprises installées en Espagne (14%), au Portugal (21%), en Bulgarie (31%), en Italie (31%) et en Pologne (32%) ont connu une situation plus favorable, selon les données d’Eurostat. À l’inverse, les recherches de spécialistes ICT en Autriche, en République tchèque et au Luxembourg étaient les plus ardues.

Selon le portrait des spécialistes ICT dressé par l’office statistique européen, la plupart d’entre eux sont âgés de moins de 35 ans, à l’exception toutefois des personnes travaillant au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas, en Finlande, au Royaume-Uni, en Irlande et au Luxembourg. Dans ces pays, la majorité d’entre eux ont entre 35 et 50 ans.