Entré en grève de la faim suite à sa condamnation à 10 ans d’emprisonnement en Algérie, le consultant ayant la double nationalité algérienne et luxembourgeoise Medjoub Chani compte de nombreux soutiens au Luxembourg.

Rassemblés au sein d’un comité coordonné par son épouse, ces soutiens ont adressé une lettre ouverte fin de semaine dernière à plusieurs responsables politiques dont le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, les eurodéputés ainsi que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

«Mourir comme un homme plutôt que vivre comme un cafard»

Âgé de 63 ans, le consultant a été condamné pour corruption, trafic d’influence et blanchiment transnational dans le cadre d’un marché public concernant la construction de l’autoroute reliant l’Algérie d’est en ouest.

Dénonçant un procès qui, de l’avis de différents observateurs, a violé les principes fondamentaux d’une justice équitable, ces soutiens alertent les autorités pour rappeler à l’Algérie ses «obligations internationales» parmi lesquelles «figure le respect du droit à un procès équitable prohibant les aveux extorqués».

Med Chani est entré en grève de la faim le 11 mai dernier, expliquant à sa famille dans un message qu’il a pu lui faire parvenir qu’il préfère «mourir comme un homme plutôt que vivre comme un cafard». Son sort inquiète donc au Luxembourg.

Un appel au rassemblement était lancé pour ce lundi à 12 heures devant la Chambre des députés.