Qu’est-ce qui nous motive (ou pas) au travail? Plutôt les salaires, les horaires flexibles ou le challenge intellectuel? Cela faisait partie des questions posées par l’asbl Equilibre dans son enquête dont les résultats sont diffusés ce vendredi et présenté en avant-première à Paperjam.
«J’ai été un peu surprise de ces résultats. Je pensais que les horaires flexibles seraient une priorité, notamment pour les salariés ayant des enfants. Mais ce qui les motive au travail est en premier lieu une bonne communication avec leur équipe et leur manager, et également d’avoir des relations respectueuses avec les membres de leur équipe», explique Larissa Best, directrice de l’asbl Equilibre.
382 personnes ont répondu à l’enquête
Financée par le ministère de l’Économie, l’enquête a été réalisée durant quatre mois, de septembre à décembre 2018, et 382 personnes, salariées résidentes ou frontalières, ont répondu au questionnaire.
«L’idée était également de voir s’il y avait des différences entre hommes et femmes en ce qui concerne les attentes au travail, mais globalement ils ont les mêmes priorités.» Quatre tranches d’âges ont été répertoriées: les 21-29 ans, les 30-39 ans, les 40-49 ans et les plus de 50 ans.
Se sentir «intellectuellement challengé»
Le fait d’avoir des horaires flexibles est une motivation pour les 40-49 ans (à hauteur de 83%), les managers (81%) et les salariés ayant des enfants (84%). «Le fait d’avoir son propre bureau en est une également pour toutes les personnes interrogées, sauf les 40-49 ans», complète Larissa Best.
D’un point de vue global, le salaire apparaît comme le facteur le plus motivant au travail pour les 21-29 ans, les 50 ans et plus, ainsi que les hommes. Pour les 30-39 ans, les femmes, les managers et les salariés avec enfants, la priorité est de se sentir «intellectuellement challengé» dans son travail. Les 40-49 ans veulent eux se sentir respectés.
Un Créathon pour aller plus loin
Parmi les personnes qui ont répondu au questionnaire de l’asbl, plus de 200 ont un diplôme supérieur, 65% sont des femmes et 50% ont des enfants. «Il est désormais intéressant de pousser plus loin cette étude et de comprendre ce que signifie le besoin de communication et de respect sur son lieu de travail», confie Larissa Best.
«Nous allons donc creuser cette question, et nous devrions organiser d’ici deux mois un Créathon afin de voir ce qui peut être changé au sein des entreprises.»