Si une majorité des électeurs appelés à voter ce dimanche n’aura aucune peine à se rendre aux urnes, tel ne sera peut-être pas le cas pour toutes celles et ceux qui travailleront ce jour là.
Est-il possible d’abandonner son poste de travail pour effectuer son devoir d’électeur? À ce sujet, comme le rappelle l’OGBL, la loi est on ne peut plus claire. «Les droits et devoirs civiques, et donc le droit d’aller voter, font partie des dispenses de service dont doit jouir tout salarié, avec conservation de l’intégralité de son salaire», précise Mil Lorang, responsable de la communication du syndicat. Il rappelle que ce principe est ancré dans la loi, en l’occurrence l’article 233-11 du Code du travail.
«Tous les salariés qui travailleront dimanche durant les heures d’ouverture des bureaux de vote, de 8 à 14 heures pourront dès lors s’absenter pour aller voter dans leur commune de résidence, qu’importe la distance par rapport à leur lieu de travail», ajoute encore Mil Lorang.
Organisation préalable
Dans les entreprises travaillant en continu, comme les hôpitaux, ce dimanche électoral est généralement organisé – sans qu’aucune obligation ne soit imposée –, de manière à libérer les nationaux et à les remplacer le cas échéant par des frontaliers ou des résidents étrangers ne disposant pas (encore) du droit de vote.
Pour des raisons d’organisation du travail, il est conseillé, selon l’OGBL, que cette dispense momentanée de travail soit discutée au préalable. «Les employeurs sont au courant de cette obligation de vote qu’ont leurs employés, mais il est toujours préférable que les choses se passent dans le dialogue», note Mil Lorang, soulignant que très peu de cas d’empêchement ont été signalés à l’OGBL par le passé.