Pour marquer leur opposition au plafonnement des indemnités extralégales, salariés et représentants des syndicats ont lancé leur casquette, symbole de ces «caps». (Photo: Matic Zorman)

Pour marquer leur opposition au plafonnement des indemnités extralégales, salariés et représentants des syndicats ont lancé leur casquette, symbole de ces «caps». (Photo: Matic Zorman)

Ils étaient plus d’une centaine ce vendredi midi devant l’entrée de la filiale luxembourgeoise de Nordea à participer au piquet de protestation organisé conjointement par l’Aleba, l’OGBL-SBA et le LCGB-SESF. Soit la quasi-totalité des 150 salariés dont l’emploi est menacé par la fermeture annoncée de la structure courant 2019. Particularité de la manifestation, tous étaient affublés d’une casquette, symbole de leur opposition au concept «Robin des Bois» défendu par la direction et qui vise à «prendre aux salariés les plus riches pour donner aux plus pauvres», selon la définition donnée par Me André Marc, avocat de Nordea.

<blockquote class="twitter-tweet" data-partner="tweetdeck"><p lang="fr" dir="ltr">Le personnel de <a href="https://twitter.com/Nordea?ref_src=twsrc%5Etfw">@Nordea</a> manifeste contre les propositions de la direction de la structure au <a href="https://twitter.com/hashtag/Luxembourg?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Luxembourg</a> <a href="https://t.co/bnymMwgmdf">pic.twitter.com/bnymMwgmdf</a></p>&mdash; Jm Hennebert (@jmhennebert) <a href="https://twitter.com/jmhennebert/status/1005044797915181056?ref_src=twsrc%5Etfw">June 8, 2018</a></blockquote>
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«Bien que la banque ait engrangé moins de bénéfices en 2017 qu’en 2016, Nordea génère beaucoup d’argent», assure Lone Borchardt, représentante du personnel et membre du comité mixte de l’entreprise. «C’est pourquoi nous ne comprenons pas pourquoi la direction impose ces plafonnements qui correspondent à une somme totale de 1,9 million d’euros.»

Troisième conciliation en six mois

«Sans compter que cette somme est de très loin inférieure à ce que coûtent à Nordea Luxembourg les consultants», ajoute un délégué du personnel, qui évoque le chiffre de 17,5 millions d’euros en 2017. «Ce qui ajoute encore un peu plus à l’amertume des salariés, dont la direction a encore besoin pour assurer la clôture de l’activité.» Selon les derniers bilans annuels, l’entité luxembourgeoise a généré 100 millions d’euros de bénéfices en 2016 et 70 millions en 2017.

Face au blocage actuel, les syndicats s’apprêtent à interpeller directement la direction générale du groupe, via l’envoi d’une lettre recommandée. Cette dernière pourrait être suivie d’une rencontre, soit au Luxembourg, soit au siège à Stockholm. La fin officielle de la conciliation est prévue le 13 juin prochain. À noter que cette procédure est la troisième à laquelle participent les syndicats au cours des six derniers mois, après celles réalisées pour Tullett Prebon et Hapoalim.