Toutes les catégories d’impôt sont en hausse en 2018. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Toutes les catégories d’impôt sont en hausse en 2018. (Photo: Maison Moderne / Archives )

«Refroidissement extérieur». Le titre utilisé par le Statec pour son dernier bulletin de conjoncture reflète bien la situation du Luxembourg. Si le contexte économique se détériore un peu partout sur la planète, au Luxembourg, la situation reste nettement plus favorable.

En cas de hausse de croissance du PIB de 0,8% au quatrième trimestre, soit la moyenne des quatre trimestres précédents, la progression totale sur l’année sera de 3%. La confiance des acteurs économiques du pays reste élevée – elle se détériore depuis 2018 dans la zone euro –, même si des signaux négatifs se multiplient depuis la fin de l’année.

L’inflation à la traîne

Le Statec note aussi que le chômage est en baisse pour la quatrième année consécutive. Pour l’année 2018, il s’établit à 5,5% (5,9% en 2017). Seuls les chômeurs âgés de plus de 55 ans et ceux qui disposent d’un niveau de qualification supérieur ont vu leur nombre augmenter.

L’inflation en zone euro se rapproche de l’objectif fixé à 2% par la Banque centrale européenne. Elle a atteint 1,8% l’an dernier, tirée par la hausse des produits pétroliers. Étonnamment, le Luxembourg, qui est généralement au-dessus de la moyenne de la zone euro, a enregistré un taux de 1,5%. Le Statec l’explique par un effet chèques-service (la baisse du prix des crèches), mais note que l’effet a cessé de plomber l’inflation depuis le mois de novembre.

16,9 milliards

Enfin, dernière bonne nouvelle, sur l’ensemble de l’année 2018, l’État a engrangé 16,9 milliards d’euros de recettes fiscales. Il enregistre ainsi une hausse annuelle de 12%, alors que la croissance des recettes avait été en moyenne de 5% sur les cinq dernières années.

Les impôts sur les revenus des ménages et des sociétés ont contribué à près de 2/3 de cet accroissement. L’office des statistiques note toutefois que toutes les classes d’impôt ont contribué positivement. Les recettes TVA progressent de 9,3%, les accises grimpent de 8,2%, alors que l’impôt sur la fortune fait un bond de 31% (+160 millions d’euros).