Le rapport annuel de Deloitte remarque qu’en 2017, le nombre des PSF s’est «tassé» dans les trois catégories que compte ce secteur (Photo: Maison moderne / archives)

Le rapport annuel de Deloitte remarque qu’en 2017, le nombre des PSF s’est «tassé» dans les trois catégories que compte ce secteur (Photo: Maison moderne / archives)

À la veille de l’entrée en application de Mifid II et de la Réglementation générale sur la protection des données (RGPD), ce sont des Professionnels du secteur financier (PSF) sous pression, mais encore «forts», que décrit Deloitte dans l’édition 2017 de son rapport «Outlook and future of strong and changing sector dédié à ce secteur.

«Nous observons une adaptation des licences de certaines structures, qui reflète une meilleure compréhension des exigences en matière d’agréments selon les services prestés, commente Stéphane Césari, Partner et PSF Leader chez Deloitte Luxembourg, cité dans un communiqué. Dans un environnement règlementaire et technologique en constante évolution, il est important de se concentrer sur ses cœurs de métier et d’adapter son entreprise aux besoins et aux enjeux de demain.»

Majoritaires jusqu’en 2009, les entreprises d’investissement ont vu leur évolution freiner avec la crise financière.

Livre blanc 2017 sur les PSF, Deloitte

Le document de 76 pages rappelle toutefois que le secteur des PSF est encore solide. Au 31 juillet, quelque 15.583 professionnels été employés par les 298 entités comptabilisées au Luxembourg. Parmi les trois catégories distinguées par le régulateur, les PSF spécialisés représentaient à cette même date un peu plus de 38% du total, soit la majorité. Malgré une croissance constante entre 2007 et 2013, le nombre de ces PSF était en «très légère diminution» en 2016 (-1%) après une légère hausse en 2015 (1%), précise toutefois le communiqué de Deloitte.

Les entreprises d’investissement, elles, représentent 36% des PSF. «Majoritaires jusqu’en 2009, elles ont vu leur évolution freiner avec la crise financière. Après avoir connu un tassement au cours de l’année 2012, leur nombre se stabilise depuis lors», précise encore le rapport.

Sous la barre symbolique des 300

«Les entreprises d’investissement et les PSF spécialisés n’échappent pas à la tendance d’automatisation et de digitalisation que l’on peut observer dans d’autres secteurs, ajoute Stéphane Césari. Cette évolution semble être nécessaire aux acteurs pour rester compétitifs et conserver l’attractivité de la place.»

Enfin, la 3e catégorie, les PSF de support, représentaient au 31 juillet moins de 26% de la population de ce secteur. Si, dès leur création, elles ont connu une croissance vigoureuse (+40% depuis 2007), leur nombre se stabilise également depuis 2012. C’est d’ailleurs un «tassement» du nombre total de PSF en 2017 qu’observe Deloitte, qui souligne qu’en début d’année, on comptait encore 304 acteurs et que ce nombre est passé depuis sous la barre symbolique des 300.