Tout sourire. Sven Clement espérait faire entrer un député de son parti. Ils seront deux: lui-même au Centre, et Marc Goergen au Sud. (Photo: Anthony Dehez)

Tout sourire. Sven Clement espérait faire entrer un député de son parti. Ils seront deux: lui-même au Centre, et Marc Goergen au Sud. (Photo: Anthony Dehez)

«Le plan qui consistait à obtenir 5% des voix au niveau national et deux députés a été accompli», reconnaît dimanche soir Sven Clement, président du Piratepartei. Avec un total de 6,45% des suffrages, la formation politique fondée en 2009 fait donc mieux et parvient à faire une entrée remarquée au Parlement. Car peu imaginaient dimanche matin un tel résultat. Parmi eux, Claude Wiseler, leader du CSV, qui a reconnu «ne pas avoir vu venir» cette montée en puissance.

L’ambition affichée des nouveaux députés – Sven Clement et Marc Goergen – consiste non seulement à «moderniser le Luxembourg» afin de mettre en place «une société équitable», mais aussi à «changer le modus operandi actuel» via «une opposition fondée». Si Sven Clement assure «n’être demandeur de rien» au niveau des futures négociations de coalition, il juge que les résultats de dimanche soir illustrent une évolution des habitudes politiques. «Le Luxembourg n’est plus seulement un pays multiculturel, c’est aussi désormais un pays multicolore», assure le futur député.

Pour rappel, si le CSV reste la principale force politique du pays, avec 21 députés, sa participation à la prochaine coalition gouvernementale reste, à ce stade, incertaine. En effet, outre la progression de Déi Gréng, le maintien du DP et le recul du LSAP, Déi Lénk conserve ses deux mandats, l’ADR gagne un quatrième siège, et les Pirates font leur entrée à la Chambre. Le temps d’un Luxembourg avec les chrétiens-sociaux ultra-dominants semble donc faire partie du passé.

Le Piratepartei obtient deux sièges.