Frédérique Buck et François Gemenne échangent sur une thématique à la fois brûlante et centrale pour notre société. (Photo: Mike Zenari)

Frédérique Buck et François Gemenne échangent sur une thématique à la fois brûlante et centrale pour notre société. (Photo: Mike Zenari)

Selon le chercheur, l’échec de l’Europe en la matière est cuisant.

Depuis «l’afflux massif» de 2015, le désengagement européen en matière de migration semble progressif. Certains pays membres se sont désolidarisés du projet européen, des murs sont progressivement érigés aux frontières de l’Union européenne, tandis que les pertes humaines en Méditerranée ne cessent pas. En 2015, vous évoquiez déjà la «forteresse Europe» en matière d’immigration. Quel constat tirez-vous deux ans plus tard?

«On ne semble pas parvenir à sortir de cette logique, malheureusement. L’ouverture des frontières intérieures de l’Europe s’est doublée d’un renforcement de ses frontières extérieures, comme s’il s’agissait de réserver à quelques-uns seulement un espace de paix et de prospérité. Malgré les morts qui s’accumulent, malgré le bilan désastreux de cette logique, on poursuit sur cette voie, faute d’un autre projet politique.

La politique européenne en la matière, malheureusement, se réduit à la fermeture des frontières de l’Union. Cela fait plus de 20 ans que les autorités européennes tentent, en vain, de mettre en place une politique commune européenne en matière d’asile et d’immigration. Toutes les tentatives, y compris celles qui visaient à instaurer un minimum de solidarité entre États membres, comme le plan de relocalisation, se sont heurtées au refus de coopération des différents gouvernements. Le seul point qui fait consensus, c’est la fermeture des frontières extérieures, qui semble être devenue aujourd’hui l’alpha et l’oméga de toute vision politique en matière d’immigration. C’est dramatique.

Nous avons tendance à juger de la légitimité des migrants en fonction de la catégorie dans laquelle nous les rangeons.

François Gemenne, politologue

L’afflux migratoire massif de 2015 à 2017 peut-il être considéré comme étant «sans précédent», sachant que l’UE n’absorbe environ que 10% des 4,5 millions de réfugiés syriens, et 5% des 60 millions de personnes déplacées dans le monde?

«C’est une crise politique, humanitaire et morale sans précédent. Jamais il n’y avait eu autant de morts aux portes de l’Europe – plus de 5.000 en 2016. Jamais l’Europe n’a semblé aussi dépourvue de moyens d’action, ou de réponse politique. Jamais elle n’a semblé aussi divisée, désunie, parfois au sens littéral du terme – la gestion européenne de cette crise a joué un très grand rôle dans la campagne du Brexit. C’est donc bien davantage d’une crise de l’asile, d’une crise politique dont il s’agit, plus que d’une ‘crise des réfugiés’.

En 2015, vous évoquiez que le drame de l’Europe, c’est son absence de politique commune d’asile et d’immigration. Pour y remédier, vous défendez une harmonisation des conditions d’octroi d’asile et d’accueil, via la création d’une agence européenne des migrations, basée sur une juridiction européenne. Où en sommes-nous aujourd’hui sur ce dossier?

«Nulle part. Le plan de relocalisation des réfugiés à l’intérieur de l’Union, qui avait constitué il y a un an et demi un début timide de commencement d’ébauche de politique commune, se solde par un échec cuisant: moins de 20% des objectifs ont été atteints. Même lorsqu’il s’agit de faire preuve d’un minimum de solidarité, les gouvernements européens refusent de coopérer sur la question.

Le leadership du début de pays comme l’Allemagne ou la Suède semble loin, et n’a pas abouti sur un consensus général européen. L’accord EU-Turquie en fermant la route des Balkans et la voie d’accès par la mer Égée en mars 2016 a-t-il marqué un tournant dans la politique migratoire européenne?

«Oui. Il signe un renoncement et un échec, c’est une fuite en avant au mépris des valeurs fondamentales du projet européen. L’erreur d’Angela Merkel a sans doute été de surestimer sa capacité à entraîner à sa suite ses partenaires européens. L’accord de sous-traitance avec la Turquie est l’aveu de cet échec.

Que penser de l’accord d’externalisation des demandes d’asile vraisemblable que l’UE pourrait conclure prochainement avec la Libye dans l’optique d’endiguer les flux migratoires provenant Afrique?

«C’est une autre fuite en avant. Faute de parvenir à pouvoir assumer leurs responsabilités, les gouvernements européens les délèguent à des pays tiers. C’était très problématique quand il s’agissait de la Turquie; c’est dramatique quand il s’agit de la Libye.

En quoi cette fermeture progressive de l’Union européenne détruit-elle l’idéal humaniste et la solidarité sur lesquels est pourtant basé le projet européen? Que nous ont appris les migrations sur nous-mêmes ces deux dernières années?

«Sans doute que nos sociétés étaient en crise profonde de leur identité. Faute de parvenir à se projeter dans l’avenir, elles se replient sur elles-mêmes, et donc sur leurs frontières. C’est pour cela que c’est bien le projet européen lui-même qui est en cause ici: l’Europe est à la fois une destination très attractive pour les migrants et les réfugiés, mais aussi la destination la plus dangereuse. C’est tout le paradoxe de nos sociétés aujourd’hui.

L’approche forteresse de l’UE puise dans une perception des migrations comme un problème à résoudre, une crise à gérer. Quelle approche préconisez-vous?

«Je pense qu’il faut d’abord considérer les migrations comme un fait structurel. Nous restons bloqués, aujourd’hui, dans ce que j’appelle le ‘paradigme de l’immobilité’, c’est-à-dire l’idée que les migrations constituent une anomalie qui n’existerait pas dans un monde idéal. C’est cela qui explique que nous les voyions systématiquement comme un problème à résoudre, ou une crise à gérer. Il faut sortir de cette approche, et accepter qu’elles soient un élément structurel d’un monde de plus en plus globalisé.

En Europe, la priorité aujourd’hui est de rétablir des voies d’accès sûres et légales vers le continent, tant en ce qui concerne l’asile que l’immigration. Il faut ensuite aller vers une logique de gestion commune, qui implique aussi les pays d’origine et de transit, et les considère comme des partenaires à part entière, et pas comme des sous-traitants. Et il faut encourager la mise en place d’un système de gouvernance mondiale des migrations internationales – le Pacte global des Nations unies, mis en place l’an dernier, est un début.

Bon nombre de chercheurs, dont vous, proposent l’ouverture des frontières européennes comme solution à l’immigration clandestine. En pratique, comment fonctionnerait cette ouverture?

«L’ouverture des frontières, ce n’est pas la fin des frontières: c’est la fin des visas, mais pas la fin des passeports. En pratique, ce serait donc très simple à réaliser: on n’exigerait plus de visa pour l’entrée sur le territoire. L’immigration clandestine n’aurait donc plus lieu d’être, et ce serait aussi la fin du business des passeurs, et surtout des morts en Méditerranée. Cela ne veut pas dire que plus de gens viendraient: toutes les recherches sur la question montrent que les migrations ne sont pas déterminées par le degré d’ouverture d’une frontière, contrairement à ce que l’on croit souvent. Simplement, ceux qui viennent de toute façon pourraient le faire, enfin, de façon sûre et légale. La difficulté, c’est que l’ouverture des frontières doit être une politique concertée: un pays seul aura du mal à la mettre en œuvre. Et aujourd’hui, personne ne veut en entendre parler.

Certains avancent que l’ouverture des frontières irait de pair avec une montée très forte des partis d’extrême droite en Europe. Que leur répondez-vous?

«La question de la montée de l’extrême droite, c’est une question de courage politique avant tout: depuis vingt ans au moins, on a abandonné la question des migrations à l’extrême droite, qui contrôle aujourd’hui l’agenda politique et médiatique sur ces questions, et qui tétanise les politiciens, de gauche comme de droite. C’est une grande faillite démocratique: on n’ose plus proposer de solutions par crainte d’alimenter la montée de l’extrême droite!

L’ouverture des frontières est-elle compatible avec la menace terroriste ambiante?

«La question de la menace terroriste est différente: il faut rappeler que l’essentiel des attentats commis en Europe au cours des derniers mois ont été commis par des terroristes nés et élevés en Europe. Daesh, malheureusement, n’a pas besoin de recourir à des terroristes étrangers… Et quand bien même ce serait son intention, ce n’est pas un contrôle à un poste-frontière qui les arrêtera. Je dirais même que c’est la situation actuelle de fermeture des frontières, le chaos aux frontières de l’Europe, qui créent de l’insécurité et empêchent de contrôler les migrations. Si les frontières étaient ouvertes, il serait également possible de mieux contrôler les flux migratoires: il ne faut pas confondre l’ouverture des frontières avec les disparitions de celles-ci. Ce n’est pas parce qu’on laisse rentrer les gens qu’on ne les contrôle plus!

L’immigration questionne notre identité.

François Gemenne, politologue

Que nous ont appris sur nous-mêmes les migrations et la fermeture progressive des frontières de ces deux dernières années?

«Sans doute que nos sociétés étaient en crise profonde de leur identité. Faute de parvenir à se projeter dans l’avenir, elles se replient sur elles-mêmes, et donc sur leurs frontières. C’est pour cela que c’est bien le projet européen lui-même qui est en cause ici: l’Europe est à la fois une destination très attractive pour les migrants et les réfugiés, mais aussi la destination la plus dangereuse. C’est tout le paradoxe de nos sociétés aujourd’hui.

L’attitude des citoyens européens par rapport aux questions migratoires est souvent empreinte d’émotions, parfois extrêmes. D’une part, nous avons connu des élans de générosité et d’ouverture remarquables, de l’autre, des peurs irrationnelles, des mises à feu de centres d’accueil, la montée du racisme et de la xénophobie. Pourquoi ne parvenons-nous pas aujourd’hui à discuter sereinement, rationnellement des politiques migratoires que nous souhaitons pour l’avenir?

«Effectivement, la réaction des populations à l’égard des migrations est souvent polarisée autour d’émotions, qu’il s’agisse d’empathie ou de peur et de rejet. Je pense que cela tient au fait que l’immigration questionne notre identité, l’idée collective que nous nous faisons de nous-mêmes, comme nation ou simplement comme groupe social. Les migrations sont vues comme une conséquence de la mondialisation, qui cristallise beaucoup de tensions dans nos sociétés. C’est pour cela que nous avons cette obsession des frontières, qui sont vues comme des scories d’un monde ancien pour les uns, et comme des protections face à la mondialisation pour les autres. Nos sociétés sont très divisées autour de cette question, et nos attitudes face aux migrations reflètent ces tensions.

Dans le contexte de la mondialisation, vous parlez de fracture entre les citoyens: d’une part ceux pour qui les frontières appartiennent au passé et qui ne ressentent pas les migrations comme un danger, et de l’autre des citoyens plus méfiants à l’égard de la mondialisation, pour lesquels les frontières constituent des remparts. Comment dépasser cette polarisation?

«En acceptant la mondialisation comme un fait, et en essayant d’en tirer le meilleur. Comme je le disais, nos sociétés sont très divisées sur cette question, et beaucoup pensent encore que l’on peut résister à la mondialisation, ou que l’on peut résister aux migrations. C’est une illusion: tant qu’on s’obstinera à vouloir résister, on ne pourra pas accompagner ces phénomènes pour essayer d’en maximiser les bénéfices. Aujourd’hui, nos sociétés doivent dépasser cette fracture de la mondialisation pour voir comment on peut essayer de tirer le meilleur parti de ce phénomène, en commençant par ceux qui se sentent oubliés, laissés pour compte de la mondialisation.

Différentes études montrent une distorsion significative entre notre perception du taux de population musulmane dans les pays membres de l’UE et sa valeur réelle. Les réactions de rejet aux migrants du Moyen-Orient puisent dans une peur de l’islam. Crises identitaires, fantasmes projetés, de peurs souvent irrationnelles et de craintes qui sont projetées sur les étrangers. Ce ressenti est étroitement lié au changement que les migrations peuvent entraîner dans nos sociétés. Cette peur n’est pas nouvelle…

«Non, cela fait certainement plus de 20 ans que l’islam tracasse les Européens. Cela s’explique sans doute en partie par le fait que l’islam est parfois une religion qui est davantage visible dans l’espace public – avec le voile notamment –, et c’est cela qui explique les distorsions des perceptions de la place de l’islam dans la société. Et puis, plus récemment, il y a bien sûr le fait que l’islam reste, pour beaucoup, associé au terrorisme islamiste et au fondamentalisme.

Quelle question morale nous posent les migrations?

«Bien entendu, la question morale que nous posent les migrations, c’est celle de notre rapport à l’autre, au-delà de nos frontières. La crise actuelle, c’est aussi une crise de l’universalisme, une incapacité de penser l’humanité comme un tout. Le monde est à la fois de plus en plus globalisé et de plus en plus fragmenté. C’est une vraie crise de la fraternité, au sens de la devise républicaine française.

Quelle est la responsabilité des médias dans la catégorisation des réfugiés comme une masse homogène dangereuse, dans la polarisation «nous» vs «eux»?

«Assez faible. Les médias sont souvent le bouc émissaire idéal de nos lâchetés politiques et citoyennes. Globalement, je trouve que les journalistes font plutôt un travail assez remarquable sur ces questions. Mais l’espace médiatique est monopolisé par la parole des politiques: c’est là, je crois, que se trouve le vrai problème.

Aujourd’hui, c’est l’extrême droite qui pose les questions.

Vous avancez que les gouvernements européens se placent régulièrement à la remorque de l’opinion publique au lieu de la façonner, de la guider. En ce sens, l’ouverture dont a fait preuve Angela Merkel a représenté un exemple: elle a fait ce qu’elle a pensé être juste. Par rapport à cela, la gauche européenne semble tétanisée par l’influence de l’extrême droite dans le champ politique et finit par rentrer dans son jeu. La gauche a-t-elle ployé sous les questions migratoires?

«D’une certaine manière, oui. Trop souvent, la gauche a abandonné son projet universel pour penser les luttes sociales dans le strict cadre des frontières nationales. C’est cela aussi qui explique la montée d’un souverainisme de gauche. Et c’est cela qui explique qu’Angela Merkel, une personnalité de droite, soit aujourd’hui devenue la boussole morale de l’Europe.

L’extrême droite a-t-elle déjà gagné en pesant sur les prises de position des autres partis?

«Oui. Elle a réussi à imposer ses idées, son vocabulaire, son agenda sur cette question. Aujourd’hui, c’est l’extrême droite qui pose les questions, dans le cadre de pensées qu’elle a définies. Les partis démocratiques doivent d’urgence reprendre la main, et poser à nouveau les questions, plutôt que de se contenter d’y répondre.

Les facteurs de migration se mêlent les uns aux autres.

François Gemenne, politologue

Aujourd’hui les pays de l’Union européenne opèrent une distinction très nette entre les politiques d’asile et les politiques d’immigration. La convention de Genève écarte ainsi de fait la grande majorité des demandeurs d’asile. Or, vous défendez que les migrations sont toujours multifactorielles, hautement complexes et dénoncez la distinction «arbitraire» et «artificielle» qu’opère l’Europe entre les migrants.

«Oui, les gens ne migrent plus de façon linéaire, pour une raison précise, comme cela a pu être le cas par le passé. Aujourd’hui les itinéraires sont très fragmentés, et les facteurs de migration se mêlent les uns aux autres, s’influencent les uns les autres. Empiriquement, il est très difficile de distinguer des catégories migratoires en fonction du motif des migrations, que ce motif soit économique, politique ou environnemental. Et cela pose aussi un gros problème éthique, car nous avons tendance à juger de la légitimité des migrants en fonction de la catégorie dans laquelle nous les rangeons.

La convention de Genève, sur laquelle se base la protection internationale, est-elle encore adaptée aux réalités migratoires actuelles?

«Il faut bien comprendre que la convention de Genève était avant tout un arrangement politique entre la France, la Grande-Bretagne, la Russie et les États-Unis, pour répondre à la crise des réfugiés de la Seconde Guerre mondiale. Les migrations ont beaucoup changé, et la convention de Genève est devenue un instrument universel, ce qui n’était pas sa vocation de départ, mais sans qu’on l’ait adaptée aux nouvelles réalités des migrations. Faute de mieux, on s’accroche donc à un instrument dont chacun sait qu’il n’est plus adapté. Mais il n’y a pas d’autre solution dans le contexte politique du moment.

Quelles en sont les conséquences pour les migrants?

«Cela veut dire que beaucoup de ceux qui devraient être protégés ne peuvent plus l’être, et que l’asile a souvent été détourné de sa fonction humanitaire pour devenir un instrument de contrôle des migrations.

Dans la pratique, beaucoup de migrants dits économiques utilisent la procédure d’asile pour entrer dans l’UE, notamment parce que les autres voies d’accès sont verrouillées. Cela conduit à un engorgement des procédures et à une suspicion généralisée. Quelle est la solution?

«L’ouverture des frontières permettrait aussi de réserver la procédure d’asile, et sa protection, à ceux qui en ont vraiment besoin, et donc de désengorger les systèmes d’asile. Si on ne veut pas aller jusque-là, il faut en tout cas rétablir des voies d’accès légales vers l’Europe aussi pour les migrants économiques. L’asile ne peut pas être le seul moyen d’accéder à l’Europe, c’est un dévoiement de sa fonction.

Que proposez-vous?

«On peut envisager plusieurs systèmes possibles pour cela: une loterie, un système par points, des quotas… On peut en discuter. Mais pour le moment, rien de tout cela n’existe. L’asile est la seule voie d’accès possible.

Quels sont les freins à l’octroi de visas humanitaires, qui permettrait d’éviter de nombreuses morts en Méditerranée, de casser le business des passeurs?

«Les gouvernements ont peur d’être dépassés par le nombre, mais surtout peur de donner l’impression à leurs électeurs qu’ils organisent en Europe l’arrivée des réfugiés. Et donc, plutôt que d’organiser les choses, les gouvernements préfèrent laisser opérer les passeurs: ce sont eux qui décident aujourd’hui de qui arrive en Europe, à quel endroit et à quelles conditions… En quelque sorte, ce sont les passeurs qui font la politique de l’UE. C’est dramatique.

Plus on favorise l’accès au marché du travail pour les nouveaux venus, plus on facilite leur intégration.

François Gemenne, politologue

Un des facteurs d’intégration majeurs des personnes déplacées est l’accès à l’emploi. Selon vous, les migrations dynamisent nos économies tertiaires…

«Nos économies sont des économies tertiaires, c’est-à-dire fondées sur la fourniture de services. Cela veut dire que le stock d’emplois dépend largement du dynamisme de la population, alors qu’on a toujours tendance à imaginer que c’est un stock figé, un gâteau à se partager. Plus une population est dynamique, plus le marché du travail va être dynamique. Et donc, plus on favorise l’accès au marché du travail pour les nouveaux venus, plus on facilite leur intégration et leur capacité à déployer leur plein potentiel économique.» 

L’auteur est à l’origine de la campagne de sensibilisation iamnotarefugee.lu, qui a donné lieu à la parution de l’ouvrage «I’m not a refugee», édité par Maison Moderne (disponible sur le shop de maisonmoderne.com et financé par l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte dans le cadre de l’appel à projets «mateneen». François Gemenne a signé, à côté de Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères, de l’Asile et de l’Immigration, une des préfaces du livre.