Les Media Awards ont lieu ce jeudi soir.  (Photo: Maison moderne / archives)

Les Media Awards ont lieu ce jeudi soir.  (Photo: Maison moderne / archives)

Les organisateurs des Media Awards ont une vision très précise du marché luxembourgeois. Un marché qui se porte bien et qui se remet de la crise, qui semble derrière nous. Le bouleversement des réseaux sociaux sur le marché pose encore quelques incertitudes, mais les annonceurs ont repris confiance, que ce soit pour le print ou le digital, dès que le média s’adresse à une clientèle ciblée.

«Le marché luxembourgeois de la publicité se porte bien», note Richard Karacian, CEO de Maison Moderne. «Il est plutôt sain, il est vrai que nous sommes aidés par la conjoncture économique au beau fixe du Luxembourg, tous secteurs confondus.»

La concurrence du digital n’a pas fait de mal au print, au contraire. «Même si la publicité sur les supports digitaux a augmenté, c’est en plus du print qui ne s’est jamais aussi bien porté.» C’est la presse quotidienne qui pâtit de ces changements, «quelle que soit sa qualité». Une conséquence de l’avènement du digital, mais aussi de la segmentation de la clientèle. «Si on veut raconter de belles histoires mais aussi être crédibles, les médias doivent s’adresser à des communautés, c’est là que se gagne la bataille de demain.»

La clé de la segmentation

La clé serait donc la segmentation: «Ce sont les supports qui ont su fidéliser et créer un lien avec les communautés qui seront encore là demain.» Mais une incertitude demeure. En France, la captation de valeur par les médias sociaux se fait à hauteur de 80% du marché publicitaire sur le segment digital: «Les récents scandales de fake news et les risques que les publicités se trouvent associées à des contenus incontrôlés, par exemple sur Youtube, font que les marques sont en repli.»

Pour preuve, l’annonce de Facebook qui veut recentrer son fil d’actualité sur le contenu posté par la famille et les amis. «Ces récents scandales ont fait prendre conscience aux entreprises B2C de revoir leurs stratégies de communication sur les réseaux sociaux.»

«Le marché global de la publicité a baissé après la crise de 2008, entre 2010 et 2016, avec en parallèle l’avènement des réseaux sociaux», explique de son côté Lou Scheider, directeur de IP Luxembourg. «Mais depuis 2017, les investissements ont repris, la confiance des annonceurs est de retour. 2018 se profile encore plus encourageante et positive, mais cette évolution comporte des gagnants et des perdants.»