La victoire d’Emmanuel Macron, plus fêtée par les citoyens que par les investisseurs. (Photo: Licence CC)

La victoire d’Emmanuel Macron, plus fêtée par les citoyens que par les investisseurs. (Photo: Licence CC)

Les marchés boursiers n’ont pas vraiment montré d’enthousiasme après la victoire d’Emmanuel Macron, en France, ce dimanche. Ils avaient déjà anticipé la victoire du candidat centriste au terme du premier tour. L’indice de la Bourse de Paris, le CAC40, avait alors bondi de plus de 4%. Pour les investisseurs, la victoire du candidat d’En Marche! était déjà un fait quasi accompli.

Les marchés asiatiques ont clôturé sur une légère note positive, la plus forte venant de celui de Tokyo (+2,31% pour l’indice Nikkei), mais qui était resté fermé trois jours pour cause de Golden Week. En Europe, après de très légères hausses à l’ouverture, les marchés ont rapidement plongé dans le rouge.

En cause: pas la déception sur le résultat final du scrutin, mais le souci des investisseurs d’encaisser une part de leurs bénéfices acquis après deux belles semaines haussières.

L’Europe se rassure

Après la victoire de Mark Rutte aux Pays-Bas, et celle en France d’un candidat résolument pro-européen, les marchés devraient peu à peu se rassurer sur cette année électorale européenne que l’on disait très délicate.

Reste donc à voir quel sort feront les Allemands aux candidats populistes lors des législatives d’octobre prochain et, avant tout, la nouvelle échéance des législatives en France dès la mi-juin.

Pour redevenir carrément sereins, les marchés attendent de savoir de quelle marge de manœuvre bénéficiera le nouveau président par rapport à l’Assemblée pour mettre en place son programme de réformes. Or, à ce niveau, les jeux semblent loin d’être faits.

En début d’après-midi, l’euro perdait lui aussi près d’un demi pour cent par rapport au dollar. À 15 heures, le CAC40 était en recul de 1%.