Les magistrats montent au créneau. Sans détour. (Photo: Luc Deflorenne /archives)

Les magistrats montent au créneau. Sans détour. (Photo: Luc Deflorenne /archives)

Il est des commentaires qui passent mal. Et les réactions exprimées par Corinne Cahen et Claude Meisch après l’acquittement prononcé le 9 février dans le cadre du procès dit «SchoolLeaks» ont visiblement heurté la magistrature luxembourgeoise.

Le Groupement des magistrats luxembourgeois (GML) s’est fendu ce lundi d’un communiqué de presse dans lequel il rappelle la notion d’indépendance des pouvoirs constitués. Un équilibre qui «veut (…) que chacun respecte l’autre, lorsqu’il s’adresse à lui, lorsqu’il parle de lui, lorsqu’il le critique».

La ministre de la Famille avait été la première à se montrer offusquée par l’acquittement sur son compte (personnel) Facebook.

Pour les magistrats, «si une décision de justice ne plaît pas, il existe des voies de recours légales pour la contester, c’est-à-dire selon des voies organisées dans le cadre de la séparation des pouvoirs».

Quant à la décision sur le fond, les magistrats ajoutent que «dans le cadre du procès SchoolLeaks, plusieurs juges, dans la mission qui est la leur, ont considéré que la loi doit être appliquée dans un sens donné, qui n’est manifestement pas celui voulu par les ministres en cause».

Le GML conclut qu’un «tel comportement porte atteinte aux principes mêmes du jeu démocratique».