Plus que partout ailleurs en Europe, les smartphones font partie de la vie quotidienne des Luxembourgeois. 91% de la population grand-ducale disent en utiliser au moins un, alors que ce pourcentage est de 90 aux Pays-Bas, de 86 au Danemark, et de 85 en Allemagne, selon la Global Mobile Consumer Survey 2017 de Deloitte, publiée vendredi. La moyenne des pays développés se situe à 80%.
Plus en détail, les Luxembourgeois avouent communiquer plus fréquemment par SMS (65%) que par appel vocal (42%). Les appels vidéo sont par contre utilisés par seulement 7% de la population, un taux toutefois plus élevé qu’au Danemark, qu’aux Pays-Bas, qu’en Allemagne ou qu’en Grande-Bretagne, où celui-ci est de 4%.
En ce qui concerne l’envoi et la réception d’e-mails depuis le téléphone, le Luxembourg tient encore la tête du classement européen, puisque 68% des personnes interrogées expliquent le faire, contre 59% en Hollande et 57% en Grande-Bretagne.
Plus compliqué lorsqu’il s’agit d’argent
Mais cette utilisation intense des smartphones a aussi ses effets pervers, et le risque de «contamination digitale» est bien réel au Grand-Duché, précise le cabinet Deloitte. Pourtant, la population luxembourgeoise essaie de se protéger. Ainsi, 75% des Luxembourgeois disent éviter d’utiliser leur appareil chez eux lorsqu’ils sont à table avec de la famille ou des amis. Mais ce pourcentage tombe à 56 lors de soirées entre amis, et à 33 sur le lieu de travail.
Une grosse majorité de Luxembourgeois est également adepte de l’utilisation de leur téléphone en marchant. Seulement 42% d’entre eux disent en effet éviter de l’utiliser dans la rue. La prudence est plus élevée — mais sans doute pas suffisamment — lorsqu’il s’agit de traverser sur un passage piétons (72%) ou de conduire (78%).
Quand on parle d’argent, les choses se compliquent. Ainsi, le smartphone a encore du mal à convaincre les Luxembourgeois dans leur relation avec la banque. Son utilisation (28%) arrive derrière celle de l’ordinateur portable (33%) pour consulter leurs comptes bancaires ou effectuer des transactions. Le paiement par mobile dans des magasins, de plus en plus répandu grâce à Digicash, a également du mal à se démocratiser au Grand-Duché, puisque seulement un utilisateur sur cinq avoue avoir déjà utilisé cette méthode.
Cette enquête mondiale proposée par Deloitte couvre 33 pays sur cinq continents. L’échantillon luxembourgeois est composé de 1.000 personnes âgées de 18 à 75 ans, réparties également entre hommes et femmes.