L'étude 2011 de Deloitte souligne les perspectives de la santé en ligne. (Photo: David Laurent/Wide/archives)

L'étude 2011 de Deloitte souligne les perspectives de la santé en ligne. (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Plus de la moitié des Luxembourgeois souhaitent que les pouvoirs publics leur fournissent un dossier médical électronique. Ils pourraient ainsi s’en servir eux-mêmes et le laisser à disposition de leurs praticiens de santé.

C’est l’un des points saillants d’une étude tout juste publiée par Deloitte sur les «consommateurs de soins de santé au Luxembourg». Conduite tous les ans aux Etats-Unis depuis 2008, elle l’a été pour la première fois cette année au Grand-Duché (auprès de 430 adultes) et souligne notamment les perspectives de la santé en ligne, aussi appelée e-santé.

Seule une personne sur cinq s’inquiète des questions de sécurité et de confidentialité liées à l’utilisation d’un logiciel électronique ou d’un site Internet qui permette de partager des informations.

Smartphone ou assistant numérique

«S’ils souffraient d’une pathologie nécessitant un contrôle régulier, 54% des sondés se disent intéressés par l’utilisation d’un dispositif médical électronique leur permettant de surveiller eux-mêmes leur état de santé et d’envoyer des informations à leur médecin par voie électronique, au moyen d’un smartphone ou d’un assistant numérique personnel», note également l’étude.

En revanche, les «consommateurs luxembourgeois de soins de santé» sont peu nombreux à chercher des informations de santé en ligne sur des possibilités de traitement ou à utiliser des blogs pour partager leurs expériences en matière de santé. Rares sont les sondés qui indiquent se fier à des sites indépendants dédiés à la santé (7%) à des moteurs de recherche sur Internet/sites Internet (7%).

En matière d'informations santé, ils continuent à faire confiance en priorité aux centres hospitaliers (34%), aux pharmacies (24%), aux associations de médecins/sociétés médicales (23%).

Recommandation dès 2004

La Commission européenne encourage les investissements liés à la santé dans les technologies de l’information et de la communication. Avec l'objectif de responsabiliser davantage les citoyens, elle a adopté dès 2004 une recommandation demandant à chaque Etat membre de se doter d'une feuille de route en matière de e-santé.

Fin 2006, le Conseil de gouvernement luxembourgeois a également adopté le plan d'action e-santé national. Les objectifs poursuivis par ce plan sont notamment un meilleur échange ou partage de données entre professionnels de santé.