Elisabeth Margue aimerait que le CSV fasse plus de place aux jeunes. (Photo: CSV)

Elisabeth Margue aimerait que le CSV fasse plus de place aux jeunes. (Photo: CSV)

Elle a pris les rênes de l’aile jeune du parti il y a deux ans. Dans l’interview donnée à nos confrères du Quotidien, Elisabeth Margue critique la politique de ses aînés, qui ont eu jusque là du mal à faire de la place aux jeunes générations. Pour cette dernière, «les plus anciens n’ont pas misé sur les plus jeunes pendant longtemps. Aujourd’hui, il manque une génération de jeunes au parti [...], le renouveau sur les listes provisoires n’est pas encore assez présent».

Le fait que le CSV se soit retrouvé dans l’opposition pourrait presque être une bonne chose: «Je pense que la coalition au pouvoir a développé une autre approche pour gouverner [...]. Le CSV pourrait s’en inspirer et revoir notamment des choses au niveau de sa propre communication vers l’extérieur.»

Pour ce qui est de la problématique phare du pays, «le CSJ plaide pour donner la priorité à la construction de logements pour les plus démunis et les plus jeunes», quitte «à rendre la location plus abordable». Or, si le CSV était bien en charge de la question du logement pendant 30 ans, «une erreur a été probablement d’investir trop dans la demande avec des subsides distribués à tout-va sans disposer de perspective à long terme». Mais sans trop plomber ses aînés, Elisabeth Margue ajoute: «Il ne faut pas oublier que le CSV a toujours eu à ses côtés un partenaire de coalition.» Ça a le mérite d’être clair.

Si on ne gagne pas ce scrutin, ce sera clairement un échec.

Elisabeth Margue, présidente du CSJ

Outre le dossier des pensions, «il n’existe pas 36 solutions. Pour nous, la plus équitable reste celle d’augmenter l’âge réel du départ à la retraite». Elisabeth Margue passe en revue les grands sujets d’actualité, comme l’économie de demain. La Jeune chrétienne-social met en garde contre le rapport Rifkin, prôné par l’actuel gouvernement: «Il faut éviter de considérer cette étude comme une bible», mais au niveau de l’éducation, «il faut s’assurer que le digital trouve sa place dans les écoles. On a un retard à combler».

La présidente du CSJ donne cependant un bon point à ses aînés: «Le CSV a notamment été un moteur dans la réforme de la loi sur la nationalité.» Avant de conclure sur les élections à venir d’octobre prochain: «Si on ne gagne pas ce scrutin, ce sera clairement un échec.»